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L’avenir de l’enseignement catholique dans la France de Hollande

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

« Sous ma présidence, il n’y aura aucune dérogation à quelque règle que ce soit concernant la laïcité. »

Cette phrase, François Hollande l’a prononcée durant le débat qui l’opposait à Nicolas Sarkozy, le 2 mai dernier.

Et la priorité du nouveau président de la République n’est pas celle qu’on attendrait. Sa priorité sera de s’en prendre aux écoles catholiques et, par-là, à la liberté d’enseignement.

Encore une fois l’attaque sera insidieuse afin que tout se fasse sans bruit et sans risque de révolte. Aussi ne nous attendons-pas à une tentative de nationalisation de l’enseignement privé, mais à une mort lente par étouffement financier. Le coût d’inscrire son enfant dans le privé devenant insupportable pour une famille, celle-ci sera alors forcée de confier ses enfants à l’enseignement public.

En effet, le 16 avril dernier, celui qui n’était alors que le candidat Hollande a écrit au très sectaire, très maçonnique et très anticlérical Comité national d’action laïque (CNAL) pour lui promettre, s’il était élu président de la République, qu’il défendrait « l’école publique laïque », et elle seule. En tout cas, cela lui a valu de recevoir le soutien plus qu’enthousiaste de Mélenchon.

Qu’entend donc faire François Hollande?

D’abord, procéder à la révision du « forfait communal » accordé aux écoles privées. Ce système, instauré en 2009 par la « loi Carle », précise les conditions dans lesquelles un maire est tenu de payer la scolarité d’un enfant résidant dans sa commune, mais scolarisé dans un établissement privé situé dans une autre commune. La révision de ce dispositif impliquerait que les écoles libres notamment catholiques, seraient privées de crédits municipaux.

Dès lors les parents d’élèves devraient prendre totalement en charge les scolarités, ce qui exclurait les plus modestes de ces établissements. Il le fera « sans attendre », précise-t-il, car, selon lui, la loi Carle « crée une situation de déséquilibre en faveur de l’enseignement
privé ». En réalité, elle établit un équilibre entre l’école publique et l’école privée et entre les communes qui ont des établissements catholiques et celles qui n’en ont pas. De toute façon, on ne voit pas où est l’urgence si ce n’est pour donner des gages immédiats au lobby laïc afin de s’assurer de son soutien.

Ensuite, et c’est le deuxième point de cette missive, la modification de l’application des accords conclus entre le gouvernement français et le Saint-Siège, en 2009, qui permettent la reconnaissance des diplômes de l’enseignement supérieur catholique.


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