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Les organismes caritatifs et le risque d’erreur

Publié le 17 mai 2012 par Philanthropie

Tout le monde déteste commettre une erreur, que ce soit dans sa vie personnelle ou dans son métier. Pour une entreprise ayant une marque à faire rayonner, l’erreur n’est jamais la bienvenue.

Pour les OSBL, l’aversion face à l’erreur peut prendre des proportions encore plus importantes pour trois excellentes raisons :

  1. Les dirigeants d’OSBL ont la responsabilité de bien gérer les fonds mis à leur disposition pour réaliser la mission de leur organisme;
  2. Les budgets sont limités, la latitude est minime;
  3. Le public qui appuie les OSBL scrute à la loupe ce qui est fait avec leurs dons.

Sans oublier que l’OSBL a aussi une image de marque à protéger. Mais est-ce possible d’innover sans admettre un risque d’erreur ? Dans le contexte actuel,  alors que les organismes caritatifs sont condamnés à trouver de nouvelles façons de financer leur mission, séduire et fidéliser des donateurs, est-ce même souhaitable de ne jamais se tromper? Car ne jamais se tromper peut aussi vouloir dire ne pas bouger, prôner le statu quo et ne pas évoluer.

Ceux qui sont familiers avec la pensée de Seth Godin ont probablement entendu parler de sa théorie du ¨Ship it¨. Selon lui, le monde du travail se divise en deux grandes catégories : ceux qui produisent en livrant la marchandise (They ship it) et ceux qui font du sur place (They don’t ship it). Bien souvent, encore selon Godin, ceux qui ne livrent pas la marchandise sont immobiles par crainte de ne pas se tromper.

Voici une des pensées cruciales de Godin :

Les organismes caritatifs et le risque d’erreur

Et voici ce qu’il a dit à propos des OSBL dans une entrevue à  The Chronicle of Philanthropy : ¨The biggest mistake non profits make is that they’re so busy not making mistakes they end up being boring.¨ Il faut comprendre que pour Godin, il est de loin préférable de foncer pour progresser, de se tromper rapidement et de corriger le tir tout aussi rapidement que d’être paralysé par la peur de commettre une erreur.

Bien entendu, prendre le risque de se tromper peut se faire de façon calculée. Choisir de prendre des risques pour évoluer ne veut pas nécessairement dire être irresponsable. Et même, en tant que donateur, je penserais peut-être que l’immobilisme de l’organisme auquel je donne est plus irresponsable que la prise de risque calculé.

De plus, certains disent que se tromper peut représenter une opportunité de se distinguer dans la façon de réagir à l’erreur. Plus que jamais, admettre une faute et y répondre avec authenticité et respect des personnes impactées par l’erreur peut devenir un prétexte au développement d’une relation encore plus solide avec les sympathisants.

Voici un exemple simple présenté dans cette courte conférence. Elle présente le cas des erreurs 404, la fameuse page qui nous apparaît quand un lien est brisé sur un site Web. L’erreur 404 veut dire qu’au lieu d’arriver exactement sur la page désirée, un navigateur arrive nulle part, ou plus précisément sur une page qui l’informe qu’il n’aura pas ce qu’il souhaite. Et bien, en pareille situation, on peut voir comment il est possible de prendre une situation négative, une erreur de la part des responsables du site, et la tourner positivement :

Les organismes caritatifs et le risque d’erreur


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