“Finissons-en avec le bal des courtisans”. C’est ce que martèle Guillaume Durand dans une interview accordée à L’Express.fr. Sa cible: ses collègues journalistes qu’il taxe d’opportunisme. “[…] Les journalistes se mettent invariablement dans le sens du vent avec l’espoir de prendre le moment venu la bonne vague”, analyse-t-il. Et s’il dénonce la mainmise des présidents de la République sur l’équilibre au sein du PAF, il assure espèrer que François Hollande ne succombera pas “au drame français” , autrement dit, au “spectacle affligeant de ces insupportables numéros de courtisanerie qui suivent toute élection présidentielle”.
Le journaliste n’est pas tendre avec Rémy Pflimlin, patron de France Télévisions. Il faut dire que Durand, dont l’émission (“Face aux Français…conversations inédites”) a été supprimée conssidère qu’il a été viré de France 2 la demande de l’Elysée. “Si je me suis amusé à taper sur Rémy Pflimlin, c’est justement parce qu’il incarne tout ce qui doit disparaître : cette génération de dirigeants qui font carrière à coup de réseaux et d’antichambres”, explique-t-il. “Je me souviens avoir entendu Nicolas Sarkozy me dire à son propos et en tête à tête : ‘Ce qu’il y a de bien avec Pflimlin, c’est qu’il fait tout ce que je lui demande et en plus, il se tait !’” Et Guillaume Durand ne s’arrête pas là, dévoilant pire encore. “Dans le but de m’amadouer, Pflimlin m’avait proposé une dizaine d’émissions, que j’avais refusées, au nom d’un principe : on ne m’achète pas !”
Le journaliste ajoute également qu’il va mettre fin à sa collaboration avec Paris Première, chaîne sur laquelle il anime “Rive Droite”, émission qui a succédé au “93, Faubourg Saint-Honoré” de Thierry Ardisson. “Il m’est devenu impossible d’animer un rendez-vous d’information, dit sérieux, sur Radio Classique, et de me retrouver, en fin de semaine, à présider un “dîner” que Thierry Ardisson inventa.” Et d’ajouter : “Pour que ce programme fonctionne bien, il faudrait en faire un rendez-vous “people-trash”, ce que je ne sais pas faire. Ce n’est pas mon goût, ni mon avenir.”