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Pas d'accord à gauche pour les législatives : mais à quoi joue le PS ?

Publié le 18 mai 2012 par Leunamme

C'est donc une certitude, il n'y aura pas d'accord entre les socialistes, les écologistes et le Front de gauche pour les élections législatives.  Cet accord devait consister à ce que dans toutes les circonscriptions où il y a un risque fort qu'il n'y ait pas de candidat de gauche au second tour, il y ait une candidature unique face à la droite et le FN. Il aurait pourtant été salutaire et nécessaire. Salutaire car il aurait permis de limiter l'impact du FN dans ces élections. Nécessaire car il ne faut pas oublier que la finalité des cette élection est qu'il y ait plus de députés de droite que de gauche à l'Assemblée. Or, la droite vient de se voir offrir un cadeau de quelques dizaines de sièges qu'elle n'attendait pas.

Mais qui est donc responsable de ce fiasco ? En principe, lorsque des négaciations échouent, quelles qu'elles soient, on convient que les torts sont partagés. Pourtant, dès l'après-midi, la première secrètaire du parti socialiste s'est empressée de déclarer que la responsabilité incombait entièrement au Front de gauche, des dissenssions entre les partis qui composent cet alliage en seraient la cause.

Un désaccord entre le Parti de gauche et le Parti communiste ? Pourquoi pas, ce ne serait pas la première fois, et à chaque fois, cela a été surmonté. Sauf que j'ai eu beau cherché sur internet les déclarations des principaux dirigeants de ces partis, je n'ai pas trouvé le début du commencement d'une tension probable. Bizarre, non ? D'autant plus bizarre que le Parti de gauche, preuve de sa bonne volonté vient de retirer deux de ses candidats et que le PCF vient d'engager des négociations au niveau local. Les partis du Front de gauche ont donc conscience de l'enjeu.

Mais alors quid de l'attitude réelle du PS ? Il convient de la remettre dans le contexte particulier que nous connaissons, celui d'une première secrètaire aigrie de n'avoir pas été nommée premier ministre par un président de la République que pourtant elle déteste. Une première secrétaire dont la première réaction après l'annonce de sa non nomination à refuser l'investiture à plusieurs proches de François Hollande. Un première secrétaire qui, enfin, en 2008 s'était emparée du pari de façon illicite, et est coutumière du mensonge  et de la manipulation si on en croit tout ce qui est rapporté sur elle, notamment dans le Canard enchaîné.

Une fois tout ceci rappelé, les questions se bousculent. Quelle est la part de responsabilité réelle du PS et de Mme Aubry dans cet échec ? Mme Aubry n'est-elle pas celle qui a le plus d'intérêt à ce que le gouvernement Ayrault échoue ? Enfin, où est l'intérêt général dans tout cela ?


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