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La galaxie d’Andromède mise à nue dans l’ultraviolet

Publié le 19 mai 2012 par Pyxmalion @pyxmalion
La galaxie d’Andromède mise à nue dans l’ultraviolet

Anneaux d'étoiles jeunes au sein de la grande galaxie d'Andromède - Plus bas, lien pour télécharger l'image en HD.

Le télescope GALEX livre un portrait dans l’ultraviolet de notre grande voisine, la galaxie d’Andromède.

Le télescope spatial GALEX (GALaxy Evolution eXplorer) scrute l’espace dans le rayonnement ultraviolet depuis 9 ans. Parmi ses cibles favorites, on trouve les galaxies. Des centaines de milliers de galaxies éparpillées dans toutes les directions de l’univers, à proximité ou à 10 milliards d’années-lumière de nous.

Celle que nous découvrons sur l’image ci-dessus, déshabillée dans l’ultraviolet, nous est familière : la grande galaxie d’Andromède, également connue sous l’appellation Messier 31 (M31). Proche de la Voie Lactée, 2,5 millions d’années-lumière, elle est parfaitement visible à l’oeil nu dans de bonnes conditions d’observation (nuit bien dégagée avec le moins de pollution lumineuse possible). D’ordinaire, sur des photos capturées dans le visible, on devine des bras spiraux s’enroulant autour du renflement central, le bulbe galactique. En réalité, comme cela avait déjà été mis en évidence par le télescope spatial Spitzer (rayonnement infrarouge), l’infrastructure de la galaxie est plutôt annulaire. Une nouvelle répartition de la matière imputée par les astrophysiciens, à la récente rencontre avec la petite galaxie Messier 32 (toujours dans son giron). A l’échelle cosmique, cela s’est produit il y a plus de 200 millions d’années.

Le bulbe central, à l’instar des autres galaxies, est dominé par le jaune. Des étoiles jaunes. Plutôt âgées et moins chaudes. Les anneaux, quant à eux, fourmillent de plusieurs centaines de millions d’étoiles bleues, jeunes et très chaudes, étincelantes et insolentes … En agrandissant l’image, on peut presque toutes les compter. Des agrégats et autres grappes stellaires que l’on désigne par amas ouverts se distinguent dans ce large squelette galactique. Plus éthérée sur l’image, de grandes quantités de matière interstellaire se risquent dans les zones intermédiaires. Gaz et poussières agités et ébouriffés par les vents violents des étoiles les plus massives de la colonie !

S’étalant sur plus de 260 000 années-lumière, il fallut capturer pas moins de 11 photos différentes pour embrasser la totalité de la galaxie.

Le télescope spatial GALEX oeuvre depuis 9 ans dans l’espace. L’Université de Caltech vient de signer un accord avec la NASA pour poursuivre son exploitation. Parmi ses innombrables observation de l’Univers, il a mis en évidence, en 2007, la longue trainée de gaz (13 années-lumière !) en forme de queue de comète, à la remorque de l’étoile Mira Ceti. Et aussi, plus récemment, le déjeuner d’un trou noir supermassif : une étoile prisonnière de son champ de gravité.

Galerie des observations remarquables du télescope spatial GALEX ici.

Afficher et/ou télécharger l’image en haute résolution (19,3 Mb).

Crédit photo : NASA/JPL-Caltech/GALEX.


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