Magazine Internet

Les Français parlent aux Français... Hong-Kong n°4 - 21 mai 2012...

Publié le 21 mai 2012 par Anne Onyme

"L'appel de Hong-Kong"...

Hôtel Shangri-La Kowloon -11:00 du matin heure locale.. (5:00 du matin le 20 mai Paris Time)

Les travaux du XIIIème Symphosium d'Acome se terminent ici à Hong-Kong... 200 personnes y ont participé.. Elus, fonctionnaires territoriaux, industriels de la filière "fibre optique", etc... Et suite à une idée de Gilles Quinquenel, vice président de Conseil Général de la Manche, et du Sénateur Maurey, les participants ont décidé de publier ce qu'ils appellent entre eux : l'Appel de Hong-Kong... Pourquoi ce nom ? D'abord parce que nous y sommes, et deuxièment parce que nous y avions reçu l'un des opérateurs de télécommunications de Hong-Kong : le HK Brodband Network qui offre ici du 1G symétrique pour quelque chose comme 30 €/mois !...  Et comme les participants se lamentaient sur la situation française en matière de TRES haut débit... Pourquoi trouve-t-on ici du 1G, et pas chez nous ? Sommes nous plus bêtes que les Hong-Kongais ? 

Soyons ambitieux, osons la fibre

Suite à des échanges entre entreprises de la filière et collectivités que nous avons eu ici, Gilles Quinquenel, président de Manche Numérique et le sénateur Maurey ont souhaité alerter les divers acteurs du développement numérique français, notamment Mme Fleur Pellerin, ministre chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique. Le déploiement des réseaux optiques très haut débit de nouvelle génération est un enjeu considérable pour tous les territoires.  Les initiatives concernent maintenant une très grande majorité de pays sur la planète, en particulier le Sud Est asiatique, mais aussi l’Europe, notamment les pays baltes et scandinaves.

La France a engagé un programme très haut débit qui permet d’associer les initiatives privées et publiques. Ce secteur est l’un des leviers de croissance déterminant dans un contexte économique difficile. D’important, l’enjeu numérique est devenu essentiel et hautement stratégique, il impacte tous les secteurs d’activité de notre société. Le réseau numérique est le réseau du XXIème siècle, et cette mutation doit être assurée sans rupture et de manière volontariste. Ce grand chantier qui s’engage va donc impacter tous les secteurs d’activité, il est un enjeu sociétal fort, et les territoires qui sauront relever ce défi pourront envisager un développement économique mieux structuré. Cet enjeu considérable n’est pas suffisamment pris en compte en France. Cette question est d’abord politique, et suite au large consensus obtenu au Sénat sur le projet de loi «Maurey /Leroy », il convient d’accélérer le processus et d’aboutir à un aménagement numérique du territoire dans des délais les plus brefs !

Avant d’être un sujet technique et financier, le numérique est d’abord un sujet politique.

Le cadre défini est facteur de freins :

Le cadre réglementaire est extrêmement complexe. Ce maquis juridique et technique enferme le sujet  dans une recherche permanente de nouvelles adaptations qui génèrent toujours plus de complexités. Les opérateurs sont en première ligne et les collectivités en deuxième rang. La dimension aménagement du territoire est donc secondaire, et les impératifs naturels de rentabilité des entreprises sont plus bloquants que dynamiques. Nous connaissons une opposition culturelle entre le secteur public et le secteur privé. L’appel à manifestation d’intérêt d’investissement auprès des opérateurs  a cristallisé cette opposition en créant un nuage d’incertitudes.

Attention au très haut débit des villes et au bas débit des champs

Le sujet numérique mérite être traité de manière globale, infrastructures, usages et formation. Ces trois composantes sont abordées de manière segmentée, et la France y perd en valeur ajoutée économique et en visibilité stratégique.

Messieurs Quinquenel et Maurey souhaitent attirer l’attention du gouvernement sur l’urgence à confirmer une stratégie de l’Etat pour le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire national.

Sans remettre  en cause le cadre défini, l’Etat doit favoriser au niveau national la rencontre des collectivités, des opérateurs, des constructeurs et des fournisseurs de matériels pour définir un véritable modèle industriel assis sur des normes et des référentiels partagés.

L’état doit donner de la visibilité aux collectivités pour financer le déploiement (alimenter le FANT créé par la loi Pintat en 2009). Il s’agit avant tout d’accélérer fortement la dynamique de croissance que peut porter le développement numérique.

L’enjeu numérique est devenu essentiel et hautement stratégique, le réseau numérique est le réseau du XXIème siècle.

Le cadre réglementaire défini est facteur de freins, attention au très haut débit des villes et au bas débit des champs

La mobilisation générale nécessaire est arrêtée par de faux problèmes, il n’y a pas de mur d’investissement et une dynamique infrastructures – usages- formation est à créer.

Dans une république décentralisée, l’état doit jouer son rôle d’ensemblier pour réunir les entreprises, opérateurs, constructeurs et fournisseurs de matériels avec les collectivités. Ils sont trop souvent opposés.  L’ambition est la définition d’un vrai modèle industriel, facteur de croissance et d’emploi. 

Trois propositions concrètes :

  • la définition d’un cadre stratégique de formation des acteurs.
  • L’alimentation du FANT (Fonds d’Aménagement Numérique du Territoire) au-delà des 900 millions du volet B des investissements d’avenir pour aider dans la durée les collectivités à financer les déploiements.
  • Une aide de l’état pour que  les collectivités mutualisent leurs interventions dans le domaine des usages.

Donnons un message clair aux territoires, aux habitants, aux acteurs économiques, aux entreprises. Soyons ambitieux, osons la fibre !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Anne Onyme 24757 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines