Magazine Humeur

Une bonne attitude

Par Oliviernda

Par E. Gerun
Une bonne attitude Allez, un dernier café avant de partir avant de rentrer, d’affronter le froid mordant de l’hiver et pour résister au stress du métro. Un café léger, plutôt un « déca » d’ailleurs pour ne pas avoir les nerfs à fleur de peau…  et comme j’ai bien fait ! J’attendais la rame en direction de Saint-Denis. Le train arrive et  malgré la foule habituelles des heures de pointe  je réussie à monter dedans, et même à m’asseoir, petit exploit car tout le monde est serré comme des sardines !
Le métro démarre, et deux stations plus loin, à la fameuse Fourche, le conducteur annonce « Ce train est en direction d’Asnières-Gennevilliers ». La réaction ne se fait pas tarder dans le métro : concert de « Ahhhhhhh, Ohhhhhh » « c’est pas possible » « Poussez-vous je veux descendre » « attendez poussez pas »  et autres râlements en tous genres.
Toute la foule qui s’était entassée dans ce métro 2 stations avant, dont moi, descend et se retrouve sur le quai. Les usagers qui eux veulent vraiment aller à Asnieres-Gennevilliers poussent ceux qui descendent pour essayer de monter à leur tour…. Je ne vous raconte pas la pagaille !! Pour un peu certaines personnes en viendraient aux mains… Complètement dingue !
Me revoilà donc sur un quai archi bondé. On se croirait un jour de grève après 20 minutes d’attente… Le prochain train annoncé en direction de Saint-Denis arrive dans 3 minutes. J’hésite… Que faire… Je me dis que de toute façon il sera déjà plein en arrivant, et que ça ne s’arrangera pas car tout le monde va vouloir monter dedans…  ça va encore être la cohue. Finalement je décide de sortir du métro et de marcher jusqu’à la 2ème ou 3ème station d’après, là où les gens commenceront à descendre. Doucement je me dirige vers la sortie, à l’autre bout du quai ; je slalome entre les gens : «pardon, excusez-moi » « pardon » « pardon je voudrais passer »…
Pendant ce temps le métro arrive à la station. Les portes s’ouvrent sur un quai noir de monde. Le conducteur annonce  « Ce train est en direction de Saint-Denis Université». Et là j’entends, venant de la rame, un tonnerre d’exclamations « Ahhhhhhh, Ohhhhhh » « c’est pas possible » « Quoi ! il va pas à Gennevilliers !! » « Poussez-vous je veux descendre » « attendez poussez pas »  « heyy, mais laissez descendre avant de monter »…. S’en suit un tohue bohue pas possible, un véritable chassé-croisé entre ceux très nombreux qui veulent descendre et ceux très nombreux qui veulent monter.
Tout en continuant d’avancer vers la sortie je me dis en moi-même « mais ils sont complètement fous ! ». J’avance doucement, la bousculade se calme au fur et à mesure, les portes du métro sont toujours ouvertes et une rame pas trop pleine me tend les bras. Hop, je monte dedans. Pourquoi marcher dans le froid quand finalement je peux prendre le métro.  Les portes se referment, le métro continue son chemin sans heurts, et 2 stations plus loin je parviens même à m’assoir, quasiment à la  même place qu’au début ! Je souris, et dans mon fort intérieur je remercie Dieu de ce cadeau qu’il m’a fait. Je me dis que finalement garder une bonne attitude quoi qu’il arrive, ça paie. J’aurai pu comme la plupart râler, bousculer, me plaindre. Au bout du compte j’aurai récolté stress, mauvaise humeur, énervement… J’aurai passé une mauvaise soirée et peut-être même mal dormi. Au lieu de quoi, se réjouir des opportunités qui se présentent, être reconnaissant et garder le sourire et une bonne attitude quoi qu’il arrive, tout cela donne de bons fruits.  Ça permet de rester ouvert, de faire le tri entre le bon et le mauvais de chaque situation car on garde l’esprit calme et loin de la confusion. Tout en rentrant chez moi je méditais sur cette petite aventure. C’est comme dans la vie. Des fois on prend une décision qu’on pense être la bonne pour nous. Tout indique que c’est la bonne direction, on y va confiant. Et puis les circonstances de la vie font que tout d’un coup, sans prévenir, rien ne va plus. On rencontre des obstacles, la direction qu’on prenait s’avère ne plus être la bonne, la confusion s’installe. « Que faire, je continue quand même ? je change mes plans ? » On hésite, on ne sait plus. On pourrait s’énerver et forcer le destin, s’entêter, marcher sur les autres pour réussir quand même. Ou bien l’on peut s’adapter aux nouvelles circonstances, prendre en compte les changements et essayer de trouver la meilleure solution pour avancer quand même, même si ça prend plus de temps que prévu. Au bout du compte les imprévus ne sont pas forcement une mauvaise chose. Tout arrive pour une raison et le mieux est, à défaut de comprendre le pourquoi de ces changements, de garder une bonne attitude quoi qu’il arrive. Cela facilite la transition et c’est bon pour le cœur.

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