Les troubles respiratoires du sommeil (apnée, ronflements) déjà associés à un risque accru d'événements cardiovasculaires et aux troubles psychopathologiques, viennent d'être associés, aussi, et pour la première fois à un risque accru de décès par cancer, selon cette étude de l'Université du Wisconsin présentée à l'International Conference de l'American Thoracic Society (ATS) de San Francisco.
« De récentes études in vitro et sur l'animal ont montré que des épisodes répétés d'hypoxie ou approvisionnement insuffisant en oxygène sont associés à un développement accéléré du cancer », explique le Pr F. Javier Nieto, président du Département des Sciences de la santé à l'Université du Wisconsin. «Nos résultats suggèrent que ces troubles respiratoire du sommeil sont également associés à un risque accru de décès par cancer chez l'Homme ».
· avec troubles légers : RR : 1,1 soit un risque accru de 10%,
· avec troubles modérés : RR : 2,0
· avec troubles sévères : RR : 4,8
Dans une autre étude, qui sera également présenté lors de la conférence ATS 2012, une recherche expérimentale montre que l'effet de l'hypoxie intermittente sur la progression du cancer est nettement plus important chez les souris maigres que chez les souris obèses. Ici, on retiendra l'association entre troubles respiratoires du sommeil, comme le SAOS et risque élevé de décès par cancer.
Source: American Thoracic Society 2012 International Conference “Obstructive Sleep Apnea And Cancer Mortality: Results From The Wisconsin Sleep Cohort Study" (Schéma INSV, vignette Réseau Morphée)