Si la date du 6 mai 2012 matérialise pour beaucoup, dont moi, le début d’un changement dont l’ampleur reste à écrire, elle marque pour d’autres un moment particulièrement difficile. Les sportifs connaissent bien ce sentiment. Les lendemains de défaite sont pénibles mais utiles : en acceptant le verdict, en portant un regard critique et lucide sur son action, on fait une partie du chemin qui permettra plus tard d’envisager une autre issue pourvu évidemment de tenir compte des avertissements et de se donner les moyens.
Visiblement, les adorateurs de Toto 1er, Brice Hortefeux en tête, sont très loin d’avoir fait leur autocritique. Inconsolables, ils ne comprennent toujours pas leur défaite. Et dans leur aveuglement, ils poussent le délire jusqu’à créer une association pour «entretenir la flamme» envers leur mentor, ce grand incompris. Parmi ces inconditionnels, il n’y a que des têtes d’affiches, des ultra-fidèles, dont Estrosi, Ciotti, Charon, Novelli, Leroy, Lefebvre… Ah la nostalgie ! Déjà ! Je la savais moteur de pas mal de réactions irrationnelles, mais de là à passer du temps et mobiliser des moyens pour «défendre les acquis de ce quinquennat», pour ne pas oublier «son exceptionnel bilan», c’est carrément surréaliste. C’est sûr, ce bilan, il nous pèse tous les jours davantage : plus de 600 milliards de dettes supplémentaires, plus de déréglementation, donc plus de crises engendrant toujours plus de précarité. Est-il bien nécessaire de défendre ce calamiteux résultat, et remettre constamment au jour l’ensemble des exactions commises à la France par Nicolas Sarkozy ? Sans compter que ce vénérable ramassis d’incapables névrosés va évidemment demander des subventions pour faire face à leur menues dépenses… Pendant ce temps, les restos du cœur et quelques autres associations d’utilité vraiment publique se battent chaque jour pour ne pas simplement disparaître !
J’ai bien peur qu’une partie de l’UMP ne sait plus quoi faire pour exister. Le boss réduit au silence après avoir cassé son jouet, éjecté du trône, il ne reste éparpillé que des orphelins déboussolés, incapables d’exister par eux-même. A voir leur béate admiration, à la manière de cette témoignée par quelques paumés au Messie Cosmo-planétaire, feu Gilbert Bourdin, Grand Maître du Mandarom, cette secte de dégénérés ultimes, j’espère juste qu’il ne leur viendra pas l’idée pour moins saugrenue d’édifier une statue en l’honneur du Lider Minimo avec de l’argent public.
Ou alors, grandeur nature. Elle ne gênera personne