Adam Morrison, le retour ?

Hier a démarré un mini-camp de trois jours à East Rutherford, organisé par les Nets, avec une grosse vingtaine de joueurs aspirant à rentrer en NBA la saison prochaine. Parmi eux, se trouvait Adam Morrison. Après une saison globalement réussie en Europe, le double-champion NBA avec les Lakers espère toujours faire son trou dans la grande ligue.

"Je comprends que dans l'esprit de certaines personnes, je ne cesserai jamais d'apparaître comme un échec. J'ai connu beaucoup de hauts avec le basket, et je crois qu'on peut appeler cela une difficulté, mais ce n'est pas le cas. Je peux jouer au basket pour gagner ma vie. C'est une bonne chose" a-t-il déclaré dans le New York Post.

L'histoire d'Adam Morrison ressemble à celle de beaucoup de joueurs. Superstar de l'université de Gonzaga, des doutes apparaissent rapidement quant à sa capacité d'adaptation à la grande ligue, principalement au niveau de ses qualités physiques. Michael Jordan décide tout de même d'utiliser son 3ème choix de la draft 2006 avec les Bobcats pour le sélectionner.
Cela figure en bonne place dans la liste des échecs de His Airness en tant que patron des Bobcats. Morrison tourne sur sa saison rookie à 11.8pts par match à 37% en près de 30min par match, des chiffres honorables à défaut d'être excellents. Mais il subit une rupture des ligaments croisés du genou et manque l'intégralité de sa seconde saison.
Son retour sera très difficile (4.5pts par match) et il sera échangé aux Lakers avant même de pouvoir terminer la saison. Il connaîtra alors la gloire collective aux côtés de Kobe Bryant et Pau Gasol, mais avec participation minimale (2 matchs de playoffs seulement en 2010). Il ne refoulera plus jamais un parquet NBA.
Après un an sans jouer, il franchit l'Atlantique et se retrouve à l'Etoile Rouge de Belgrade où il attire l'œil du Besiktas et tourne à 12.2pts par match en Eurochallenge. Mais il souhaite retenter sa chance en NBA la saison prochaine.

"Il connaît le jeu" a dit de lui Billy King, le GM des Nets. "Malheureusement, il n'a jamais eu un meneur capable de le trouver à la sortie de bons écrans. mais il peut faire ça. Tout n'arrive pas toujours d'un seul coup. Parfois, il faut la bonne situation, le bon coach pour faire monter le niveau de confiance d'un joueur."

Les Brooklyn Nets seraient parfaits pour relancer une carrière NBA qui n'a jamais trop démarré. Comme la franchise, Morrison est en quête de rédemption. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.