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Facebook en actions

Publié le 23 mai 2012 par Chroneric

L'entrée en bourse du site Internet Facebook à 104 milliards de dollars est symptomatique de la période à remous que nous vivons. Un rien peut devenir quelque chose. Un rien peut devenir un tout. Les leçons de la crise ont été tirées : les investisseurs sont prêts à miser sur rien pour faire fructifier leur patrimoine. Tout est bon à prendre.

C'est quoi Facebook ? Imaginez votre agent immobilier vous proposant une maison sans vitres aux fenêtres, la maison des courants d'air. Mais comme vous êtes prêt à loger n'importe où car c'est dur de trouver un logement, vous acceptez. Ben voilà, Facebook c'est la maison des courants d'air.

Ce site vit grâce aux centaines de millions d'internautes inscrits. On parle de plus de 900 millions mais il faut enlever les comptes qui ne sont plus en activité, les comptes qui appartiennent aux mêmes personnes, les comptes d'animaux de compagnie, que sais-je encore. Des gens qui vont et viennent au gré du vent, de leurs humeurs et de leur degré d'addiction. L'existence de ce site ne tient à pas grand chose. Il tient au bon vouloir de gens comme vous et moi qui, un jour, titillés par leur curiosité ou incités par un ami ou un proche, ont mis les pieds dedans et n'ont pu s'en défaire. On y discute, on y poste des photos, on se fait des amis, des centaines d'amis virtuels que vous rencontrerez peut-être dans une autre vie, on s'y présente sous un bon jour comme sous un mauvais, on s'y fait remarquer, on s'y fait licencier aussi. Bref, une double vie.

Voilà, c'est ça Facebook, du vent, beaucoup de bruits. Ce site, dit "réseau social", vous aspire, vous accapare. Et comme vous êtes pris dans ce tourbillon de la communication via la toile, vous entraînez avec vous un maximum de personnes. En outre, ce site bénéficie tellement d'une couverture médiatique gratuite qu'il ne peut qu'en tirer un bénéfice. Moi-même, en en parlant, j'en fait la publicité. Tous les autres sites (ou presque) ont un lien vers Facebook. Tous les autres sites (ou presque) vous incite à cliquer sur cette fameuse petite main "J'aime".

Je sais combien il est difficile de perdre une habitude, combien il est difficile de résister à une mode. C'est pour cela que je n'y mettrai jamais les pieds. Et puis surtout, je n'ai aucune confiance de ce qui se passe dans les coulisses, du traitement de toutes ces données offertes par les utilisateurs et vendues à des société commerciales pour mieux cibler et influencer leurs consommateurs. Allez savoir si les autorités ne vont pas piocher aussi dans ces bases de données !

Et voilà, une chose en entraînant une autre, le site le plus médiatisé au monde se retrouve à Wall Street pour on ne sait combien de temps. Combien de temps avant que la bulle n'éclate. Like or dislike, that is the question.


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