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L’arnaque Facebook

Publié le 24 mai 2012 par Alteroueb

Il y a bien des choses qui me passent devant les yeux tous les jours et que j’évacue sans même m’en rendre compte. Les cours de bourse, omniprésents dans n’importe quel média au point de s’offrir un déroulant continu sur les chaînes infos, en font évidemment partie. Mais quand j’entends parler de Facebook, même dans la rubrique finances, forcement, je dresse l’oreille. Ce truc totalement hors norme à bien des égards, est entièrement construit en buzz perpétuel. Et la récente actualité ne me démentira pas.

L'ouverture de la séance d'introduction de Facebook, tous hilares, et pour cause.
Au demeurant, c’est moins le joujou de Zuckerberg que l’attitude des banques qui me fait réagir aujourd’hui. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entrée en bourse du premier réseau social du monde ne s’est pas fait dans la transparence la plus limpide, et au risque de devoir bientôt devoir me fendre d’un euro de dommage et intérêt, le principal opérateur de cette opération, la banque américaine Morgan Stanley semble bien être à la tête d’une gigantesque escroquerie.

Et comme par hasard, 3 jours après une introduction en bourse tonitruante, les marchés découvrent avec une innocence confondante que l’entreprise était vraisemblablement survalorisée, et que le modèle économique ainsi que sa stratégie reste à l’état de vue de l’esprit, et que ses capacités à faire des bénéfices et générer du cash très loin d’être probantes. Que Zuckerberg ait pété les plombs à se voir plus grand et fort qu’il ne l’était en réalité n’est pas bien grave. Il n’est pas le seul, et la mégalomanie n’est pas encore un crime. Mais que des banques et institutions financières aient permis sans sourcilier un tel carnage me semble d’une gravité majeure, permettant inpunément à 20 milliards de dollars de changer de poche en 3 jours… N’ayez crainte, ils ne se sont pas envolés, ils sont bien au chaud !

Cela me rappelle la fameuse crise de 2008 dite des «subprimes» où les banques étaient déjà en première ligne, diffusant des produits pourris en pleine connaissance de cause. Et pourtant, ni Morgan Stanley, ni JPMorgan Chase, ni Goldman Sachs, toutes conseils de Facebook pour l’opération, n’ont alerté le monde alors qu’elles avaient toutes perçu le pot aux roses. Seule une poignée de clients privilégiés de ces banques aurait été informé des dangers. Au passage, elles n’ont pas oublié de toucher quelques colossales commissions pour leur oeuvre. Imparable.

Les plaintes n’ont pas tardé à pleuvoir. Cela me fait bien rire, parce que compte-tenu de tous les scandales passés, il faut être un peu crétin pour acheter de tels produits. Déjà, rien que des actions… Un minimum de jugeote, de réflexe de «bon père de famille», de bon sens quoi, permet de s’abstenir assez facilement de ce genre d’attrape-gogos à la mode, reposant sur du vent. Visiblement outre-manche, les leçons et les coups de pieds au cul à répétition ont bien du mal à être assimilés. Alors on porte plaine, et on fait la fortune des avocats. Puis on recommence.

Parce que dans ce système là, ça va recommencer, forcémment !


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