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You can go home again

Publié le 24 mai 2012 par Ladytelephagy

Dans vos rêves les plus fous, vous imaginez parfois que Gilmore Girls n'est pas finie. Ou que peut-être on lui a donné un spin-off, ou un prequel. Et que le petit monde de Stars Hollow continue d'exister quelque part où l'on guette les premiers flocons de neige.
Accrochez-vous : ce rêve est réalité. Il s'appelle Bunheads.
Bunheads a décidé de vous ramener exactement à l'endroit où vous vous trouviez en reardant le pilote de Gilmore Girls. C'est comme redécouvrir cette série-là et à la fois, y faire la connaissance d'un univers différent. En général, on a envie de faire preuve de sarcasme quand une série en rappelle autant une autre qui a connu un fort succès, notamment auprès des téléphages de bon goût. Mais impossible de faire preuve d'animosité, ne serait-ce qu'une seconde, envers Bunheads.

Bunheads-Barre

D'entrée de jeu, avec son intro hilarante, son personnage féminin à la fois si décontracté et pourtant si mal assuré, et ses dialogues géniaux (ce sera une constante), Bunheads marque des points. Mais contrairement à beaucoup de pilotes qui misent beaucoup sur leur première scène et ensuite laissent la pression retomber, l'épisode inaugural de Bunheads ne va pas vous lâcher, et à un rythme délirant, va vous embarquer d'abord dans le monde de la danseuse Michelle (une Lorelai Gilmore qui n'a même pas réussi à avoir une jolie petite fille pour sortir sa vie de la médiocrité), puis dans l'univers insensé et pourtant familier de Paradise, une charmante petite ville où tout le monde se connait...
La plus grande force de cet épisode, c'est qu'il présente à chaque stade de son évolution des personnages immédiatement attachants, intelligents, et jamais caricaturaux. C'est ce qui fait toute la force de cette série, son ton, son traitement, le souhait de vraiment ne pas offrir une série banale et sans saveur, comme aurait pu le laisser craindre son pitch.
Michelle va ainsi épouser un homme qu'elle n'aime pas, le suivre dans la petite bourgade de Paradise, sur un coup de tête alcoolisé (et sans que personne ne songe une seule fois à en faire une intrigue sirupeuse), et y découvrir sa belle-mère, Fanny (qui en toute sincérité pourrait aussi bien être Miss Patty, mais à laquelle Emily Gilmore aurait prêté ses traits), une prof de danse aux allures sévères mais qui va, sans attendre la fin du pilote, lui donner une chance de se faire sa place dans la famille, parce qu'on n'est pas ici pour jouer la belle-doche de conte de fées stéréotypée.
Ajoutez à cela quatre jeunes recrues de l'école de danse qui prennent un goût différent à leur art grâce à l'arrivée de Michelle, et vous avez un épisode d'une fraîcheur inouïe, enlevé, drôle et définitivement parfait pour égayer votre été... sans avoir un seul instant l'impression de brader la qualité parce que c'est de saison.
Avec Bunheads, le thème de la danse, qui pourrait paraître tellement gnan-gnan ou destiné uniquement aux préadolescentes rêvant de tutus et accrochant des posters de chevaux dans leur chambre, devient l'occasion de se lancer dans des séquences pleines de vie et de bonne humeur. Pas de leçon, mais de vrais moments feelgood, au meilleur sens du terme. J'avais peur de me désintéresser du thème, de lever au moins une fois les yeux au ciel, ou au moins de les détourner pour me faire les ongles quand les gamines occuperaient l'écran, bref de vivre au moins une fois pendant cet épisode l'expérience qu'a été pour moi le pilote de Make it or Break it... mais pas du tout.
A ma grande surprise, cela apporte une dimension nouvelle aux éléments que nous connaissons bien, et permet à Bunheads d'avoir sa propre personnalité, tout en étant marquée par les mêmes qualités que Gilmore Girls.
Du coup je n'ai aucun doute sur le fait que cette série ne peut pas me déplaire en cours de route. Je suis partante pour une saison complète, sans aucune hésitation, les yeux fermés. Je n'attendais pas spécialement Bunheads, elle est devenue en très exactement 45mn la plus sympathique promesse de l'été. D'ailleurs je crois que ça doit s'entendre au ton de ce post !
Et par la même occasion, c'est la première fois depuis l'annulation de Huge que je trouve que ça vaut le coup de regarder ce qui se fait sur ABC Family. C'est forcément une erreur, ils pensaient acheter une autre série, non ? Mais qu'est-ce qui leur est arrivé ?!


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