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NF1: Ifs y voit plus clair.

Publié le 25 mai 2012 par Laurent Jeannas

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( Elvire ATTIOGBE sera encore au CB Ifs la saison prochaine - Crédit Photo: sportacean )

Après quelques semaines agitées en interne, le club de l'agglomération Caennaise peut se concentrer sur la construction de son effectif pour la saison à venir.
Michaël Déjardin, qui a failli être remercié par ses dirigeants, a été confirmé au poste d'entraîneur. Il garde une équipe relativement stable mais sur laquelle planent encore certaines incertitudes. L'imbroglio: Michaël Déjardin a été à deux doigts de partir à l'issue de la saison écoulée.
Ses dirigeants « ont voulu mettre un terme à notre collaboration », indique-t-il, précisant que les deux parties ont effectivement « failli se séparer ».
Qu'était-il reproché à celui qui a fait monter le club en Nationale 1 et l'y a maintenu ? L'intéressé botte en touche, la manager de la section féminine est un peu plus disserte: « Il y a eu beaucoup de quiproquos au sujet de Mika", avance Carole Delauné. "On reconnaît la compétence de l'entraîneur, il n'y a aucun problème sur ce point, mais Ifs est un club familial qui essaie de se structurer, pas de se professionnaliser. Nous n'irons pas au-delà de la Nationale 1, c'est bien clair. Michaël Déjardin voulait aller un peu plus vite. Il est hors de question de mettre le club en péril sur des projets intéressants mais irréalisables. »  
Dans un premier temps, le CB Ifs a demandé à son entraîneur de partir, puis il s'est ravisé, notamment sous la pression des joueuses, et a préféré mettre les choses à plat.
« Les différends ont été résolus », assure Carole Delauné. Conséquence logique, Michaël Déjardin a finalement été confirmé dans ses fonctions. L'ancien assistant-coach de l'USOM prépare sa quatrième saison à Ifs. Les départs:  Julie VILLAIN a mis un terme à sa carrière à l'issue de la saison passée. Ifs perd non seulement une excellente joueuse, mais également une guerrière au comportement irréprochable.
Laura DOGUET descend de deux échelons pour rejoindre le très ambitieux club d'Alençon, promu en Nationale 3. Elle y gagnera un temps de jeu plus conséquent qu'au CB Ifs, qui aurait pourtant aimé la conserver. Morgane PLESTAN est « plutôt partante », d'après Carole Delauné: le club lui a demandé des efforts financiers qu'elle ne semble pas prête à consentir. Les discussions avec son agent sont difficiles. Un point d'interrogation demeure également sur Patricia DA SILVA: arrivée elle aussi l'an dernier, elle est actuellement injoignable. « Même son agent ne sait pas où elle est", s'étonne Carole Delauné. "Nous souhaitons la conserver car c'est une joueuse d'expérience qui peut encadrer les jeunes. »  
Aux dernières nouvelles, qui commencent donc à dater, la Brésilienne avait émis le vœu de rester en Basse-Normandie.
Les arrivées:
Cinq joueuses ont donné leur accord pour poursuivre l'aventure à Ifs : Marine BISSON, Clémence RICHARD, Elvire ATTIOGBE, Céline CHOURCHOULIS et N'deye DIAGNE.
Elles seront accompagnées par deux ou trois recrues extérieures au club, selon ce que fera Patricia DA SILVA. L'effectif de l'équipe première sera composé de huit joueuses contre neuf la saison dernière, certainement le prix à payer pour combler autant que possible le retrait de Julie VILLAIN, en privilégiant pour cela la qualité à la quantité.
  « Trouver une joueuse ayant l'expérience et le niveau de Julie, ce ne sera pas possible", expose Michaël Déjardin. "On a des contacts avec des filles qui ont un état d'esprit en phase avec le club. »
Le poste de Morgane PLESTAN, si son départ est confirmé, ne sera pas remplacé. Ifs recrutera une ailière et une à deux intérieures et l'opération n'est visiblement pas une partie de plaisir: « J'avais anticipé des prises de contact avant la fin du championnat. Si ces pistes avaient abouti, aujourd'hui j'aurais terminé le recrutement. Ça ne s'est pas fait et on est revenu à zéro. Il n'y a pas d'inquiétude pour autant, j'y suis toujours arrivé. » La période des mutations s'étend du 15 au 30 juin. Carole Delauné parle d'un « marché très compliqué » compte tenu des règles imposées à la fédération aux clubs de Ligue 2. (4 joueuses de moins de 23 ans par équipe). Ifs, qui mise beaucoup sur les jeunes joueuses, devra se rabattre sur celles qui ne seront pas parvenues à intégrer l'antichambre de la Ligue féminine.
« Il y a des choses bien avancées", assure Michaël Déjardin. " L'objectif est d'avoir une équipe homogène et complémentaire. »

Les ambitions: La Nationale 1 constitue le troisième échelon français, le plus haut auquel Ifs peut prétendre à l'heure actuelle.
Promu la saison dernière, le club présidé par Olivier Cardia n'envisage pas autre chose que de se stabiliser à ce niveau de compétition. « Ce n'est pas un manque d'ambition", estime Carole Delauné. "C'est juste une réalité. Nous sommes dans une période de crise économique. À côté de nous, il n'y a pas mal de clubs : Mondeville, le Stade Malherbe, le hockey, le hand... Pour aller plus haut, il faudrait qu'on décroche un gros sponsor, or on sollicite déjà pas mal nos partenaires privés. » Ifs reste donc à sa place, celle d'un club formateur.
« L'objectif est de proposer un niveau intermédiaire entre Mondeville et la Nationale 3. Former des joueuses qui iront plus haut, ce n'est pas un manque d'ambition. »

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