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Trail des gorges de l’Ardèche 2012

Publié le 29 mai 2012 par Runmygeek

Trail des gorges de l'ardèche

Non prévu sur notre calendrier, ce trail venait en remplacement du Marathon de l’Hortus annulé pour cause de météo exécrable. Nous nous décidons à y participer seulement 5 jours avant le départ, le but est que ma chérie puisse réaliser son 1er objectif de l’année, et pour cela je vais l’accompagner et nous ferons le trail ensemble.

4h du matin ça pique

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Saint Martin d’Ardèche la ville de départ à 150km de chez nous, on décide donc de partir tôt le matin et c’est très dur surtout lorsque l’on part pour 1h30 de route. La météo annonçait des orages pour l’après midi, on croise les doigts pour que le scénario d’il y a sept jours ne se reproduise pas. Nous partons à l’aube, les fêtards sortent de boite et nous font rire, deux mondes se côtoient pendant un instant. De légères brumes habillent la campagne et nous accompagnent jusqu’en Ardèche, un dicton annonce que les brumes présagent de fortes chaleurs.

Nous arrivons 45minutes avant le départ, largement de quoi nous préparer tranquillement et récupérer nos dossards. Nous récupérons en même temps un tee shirt (une pensée pour Marie

Sourire
) et du gel douche. Comme quoi pas la peine de payer une fortune pour participer à un marathon, ici l’inscription était de 20€ avec repas fourni à l’arrivée. Nous rencontrons run trente, un ami facebook de Nîmes, un autre ultra trailer qui a quelques jolies courses et off à son actif comme le GRP.

Départ dans un super décors

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Le village de Saint Martin est vraiment super joli, bordé par l’Ardèche et adossé à un pont suspendu on peut difficilement faire plus beau départ de course. Nous sommes un peu plus de 80 au départ, ça change des milliers de personnes sur les grosses courses. Je trouve ça très agréable, on ne devrait pas se gêner. ça part vite, je m‘inquiète déjà pour Virginie car même si sur une course aussi longue rien n’est joué dans les 3 1ères heures je sais que ça peut jouer sur son moral. Nous nous retrouvons très vite en queue de pelotons jusqu’à nous faire distancer.

Les montagnes russes

Nous sommes ensuite rattrapé par deux retardataires avec qui nous feront un bout de chemin, le parcours est très vallonné, il n’y a pas de vraies montées franches ou bien très très courte, juste un enchainement de montées et de descente bien cassantes pour les pattes, l’Ardèche en contre bas offre un spectacle magnifique.

Ma chérie n’a pas l’air au mieux sur ces premiers kilomètres, il y a un truc qui ne va pas, je pense que c’est le départ trop rapide qui en est la cause et je lui dis que tout va rentrer dans l’ordre. Mais rien n’y fait sa batterie font à vu d’oeil tout comme son moral, je sens que ça va être difficile. Nous nous faisons rattraper par les premiers du 23km, nous y verront Agnès de team outdoor qui trust la première place chez les féminine.

Nous arrivons au bord de l’Ardèche où des canoës nous attendent, un pont d’embarcation devait nous amener de l’autre coté mais les dernières pluies en ont décidé autrement.

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C’est donc la première fois sur une course hormis sur les raid que j’emprunte un canoë sur le parcours

Sourire

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On pense immédiatement au Raid de Vallon Pont D’arc que nous aurions du faire cette année. Puis nous repartons en longeant l’Ardèche, ce que nous avions pris pour du plat sur le profil de la course est une succession de petites bosses très cassantes et techniques. Il n’en faut pas plus pour miner définitivement le moral de ma chérie, je commence à m’inquiéter et envisage très sérieusement d’arrêter au plus vite.

Nos chemins se séparent

Nous arrivons au kilomètre 16, ma chérie n’en peut plus, c’est la bifurcation entre les deux courses. Ma chérie décide de continuer sur le 23 et me demande de continuer sur le 40km, après négociation j’accepte non sans regrets. Les bénévoles nous indiquent que la suite sur le 40 est très costaud et je suis à 20min du dernier devant moi.

Une petite partie de Pacman

Objectif pour moi à partir de maintenant doubler un maximum de monde, j’insère la pièce dans la fente, je démarre ma partie et je prends une Pac Ball euh une journey bar romarin en fait. La première partie est une montée sèche et aérienne de 230m à plus de 15%. Je croise un bénévole, je lui dis que je suis dernier et qu’il peut maintenant rentrer. Je prends une petite photo au passage :

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Le coureur qui me précède est à moins de 15min, en fait beaucoup moins car je le reprendrais au ravito. Je m’y arrête vite fait histoire de ne pas trop taper dans ma poche à eau et c’est repartir. J’attaque une portion très roulante, j’en profite pour relancer avec un petit 12km/h de moyenne, j’essaye de ne pas aller plus vite pour ne pas trop taper dans les réserves. Je remonte un 2ème coureur c’est le collègue de Run 30, il n’a pas l’air bien en point, je l’encourage et je file.

Depuis que j’ai quitté ma chérie, le parcours n’est fait que de garigue, de monotrace, le parcours est assez plat, il n’y a que des enchainements de bosses mais rien de très divertissent pour la tête, je préfère largement le début du parcours. Je me dis que ma chérie a bien fait de s’arrêter. Je passe le 23ème kilomètre et quelques coureurs, au ravito je me recharge en coca, figue et saucisson.

33ème kilomètre je reçois un texto de ma chérie, elle a finalement eu un coup de chaud et elle est prise en charge par les pompiers, je lui répond en utilisant la fonction dictée vocale de mon téléphone, très pratique en courant à part qu’on a l’air très con dans la pampa à parler avec une voix de robot à son téléphone. Je suis à moitié rassuré, je me dis qu’elle est entre de bonnes main mais je préfère ne pas trop tarder en chemin.

Le décors m’ennuie, il est temps d’arriver, heureusement les sentiers redescendent vers l’Ardèche et le parcours devient de nouveau agréable. On jouera non plus à Pac Man mais plus à Mario Bross en sautant de pierre en pierre le long de la rivière, nous sommes encouragé par la foule en canoë, un vrai autoroute cette rivière.

Je salue et remercie les photographes et bénévoles sur le parcours.

J’accélère sur la fin, croise run trente qui vient d’en finir, dommage avec quelques efforts de plus j’aurai pu terminer avec lui ça sera pour une prochaine. Je boucle l’épreuve en 6h07 à la 58ème place soit 22 personnes de rattrapées, partie terminée.

Ouf ma chérie est la, elle a été relâchée par les pompiers, elle a évité l’hôpital de justesse, son récit ici.  Elle a fait une insolation, la faute certainement à une très mauvaise hydratation les jours qui ont précédé la course.

La trace GPS :

Bilan

runmygeek
Je suis triste pour ma chérie, mais je me dis que ça n’est que partie remise, niveau entrainement elle est ok, il faudra juste qu’elle retrouve du plaisir sur de plus petites distances avant de remonter sur du long et qu’elle gagne un peu en puissance aussi, c’est déjà planifié.

Quant à moi, j’ai passé une bonne course j’arrive très frais, il vaut mieux vu que j’enchaine dimanche prochain avec le trail de l’Oisans : 40km 2500D+. 2 jours après je n’ai plus du tout de courbature, hier j’avais juste mal au bras, l’entrainement et le compex runner sont très efficaces.


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