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Une oreille pour les jeunes de la rue

Publié le 29 mai 2012 par Bordeaux7
Une oreille pour les jeunes de la rueC’est un trio qui arpente les rues bordelaises pour tendre une main amicale aux jeunes sans-abris âgés de 18 à 25 ans, une tranche d’âge souvent oubliée dans les dispositifs d’aide sociale. Yves Lantheaume, Agnès Creyemey et Jean-Hugues Morales sont les trois éducateurs spécialisés du projet Jeunes en errance sur la Gironde, créé à la demande du Conseil général et de la Ville de Bordeaux en 2006. «Nous allons à la rencontre des jeunes SDF, faire connaissance et évaluer leurs besoins», résume ainsi Yves Lantheaume. L’objectif de cette cellule, rattachée au CEID de la rue Planterose (lire ci-dessous), est de créer une passerelle entre ces jeunes en grandes difficultés et les institutions. L’année dernière, Yves et ses deux collègues ont effectué 192 actes (recensant toutes les actions engagées) et près de 50 jeunes ont été suivis régulièrement. «Sur la CUB, on recense environ 300 jeunes par an qui vivent dans la rue. C’est un chiffre stable». Bordeaux, «avec sa grande gare», attire toutefois les jeunes itinérants. «Mais il n’y pas non plus d’attraction spéciale pour Bordeaux». Et contrairement à certaines croyances, si certains mineurs sont dans la rue, cette catégorie d’âge n’est pas non plus sur-représentée. «Ce n’est pas significatif», pointe Agnès Creyemey.
Créer une relation de confiance
Au milieu de tout cela, les trois éducateurs changent de casquette à loisir pour s’adapter aux besoins de leurs interlocuteurs : tantôt il faut rapidement récupérer des vêtements, parfois il s’agit d’accompagner un des jeunes dans une démarche administrative (papiers d’identité, Sécurité sociale, etc.). Les éducateurs proposent également des cours d’art de la rue dispensés dans les locaux du CEID. Là, ces jeunes peuvent également bénéficier d’une douche et consulter les professionnels de santé. D’autres fois, ils ont simplement envie de parler... Le meilleur moyen qui soit pour tisser un lien entre eux et une société qui détourne souvent le regard pour ne pas voir cette misère sociale. «Mais nous n’avons pas de baguettes magiques, précise Agnès Creyemey, ça prend du temps d’instaurer une relation de confiance».

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