Magazine Voyages
Je me suis demandée comment vous raconter mon voyage. Vous dire ce que j’avais fait ? Trop long. Vous donner mes adresses ? Trop long. Vous faire un détail jour par jour ? Trop long. Donc je me suis dit, que le mieux était de vous raconter mon ressenti, ce qui m’a plu et déplu. Et si vous voulez des adresses, des p’tits coins de paradis bien cachés, vous n’auriez qu’à me les demander.Dans sa globalité, j’ai fait plusieurs quartiers de Londres, j’ai beaucoup marché, tout en privilégiant le métro pour les allers-retours à l’hôtel. Sauf vers la fin, où la fatigue ayant pris le dessus et mes jambes n’arrivant plus à suivre la cadence, j’ai utilisé pas mal le tube (comme ça qu’on l’appelle là-bas).Londres en soi, ne m’a pas beaucoup surprise. Cela reste une grande ville, avec pas mal de monuments, ça ne change pas de Paris. J’ai mis un peu de temps à me repérer pour traverser la route, le réflexe de regarder d’abord à droite et ensuite à gauche (et des fois, je ne savais pas) n’est pas aussi facile qu’on le croie.J’ai fait quelques monuments évidemment. J’ai été incroyablement bluffée par le hall du British Museum qui est majestueux, recouvert d’une immense verrière. Un monde fou et une grande plénitude à la fois. Étrange. Je ne me suis pas attardée à le visiter, les reliques et autres objets antiques ne m’intéressent pas, préférant la peinture.J’ai aimé le fait que les Anglais soient complètement décomplexés vis-à-vis de leur corps, de la mode, de leur coupe de cheveux. C’est du grand n’importe quoi, surtout chez les femmes. Les hommes sont plus classes, ils sont beaux aussi, avec une nette majorité de blonds aux yeux bleus au visage angélique. Je me suis faite bien évidemment draguer, essentiellement par des Indiens (grosse population indienne là-bas), allez savoir pourquoi, peut-être mes cheveux noirs et mes yeux crayonnés, je ne sais pas. Les Anglais se sont intéressés à moi le dernier jour, trop tard malheureusement.J’ai découvert avec stupeur le sens du mot shopping, au sens vestimentaire du terme : j’ai ramené beaucoup de vêtements dans ma valise et notamment des robes que l’on déniche au marché de Candem. Et oui, je les porte pour aller travailler. L’excentricité et l’originalité ne me font plus peur. Londres m’aura décomplexé là-dessus et je me sens tout à fait à mon aise (et je ne passe pas inaperçu).Question nourriture, je n’ai pas été déçue, les classiques y sont passés : fish and chips, pie, English breakfast. Je me suis habituée aux oeufs-haricots-toasts-thé au petit déjeuner. J’ai mangé une glace à l’azote. J’ai fait trois afternoon tea, ce repas reste de loin mon préféré. Le raffinement à l’anglaise, la préparation, la tradition, au point que j’ai ramené un livre consacré à l’afternoon tea ainsi qu’un plateau à deux étages. Je suis définitivement accro aux scones (qui ne l’est pas ?).Le métro londonien est bien mieux que le parisien, par sa disposition des sièges, l’ambiance et le fait qu’il n’y ait pas de mauvaises odeurs. Néanmoins, il faut traverser des kilomètres de couloirs pour aller d’une ligne à une autre ou juste pour sortir. Dès le premier jour, j’étais rodée. D’ailleurs, je me suis vite sentie à l’aise, commençant même à connaitre certains coins de la capitale.Et je terminerai par ce qui me manque le plus : la mentalité des Anglais. D’une part, ils sont incroyablement polis. S’ils vous effleurent le bras dans le métro, ils s’excusent. Ils sont ouverts à la discussion : rien qu’en demandant mon chemin ou en disant une simple phrase, il m’est arrivé de discuter.Londres me manque… ou l’ambiance ou la mentalité ou peut-être les trois à la fois. Je ne sais pas. Je sais que j’ai ramené un petit morceau anglais dans mon cœur (que j’avais déjà pour les plats ou la pâtisserie), dans mes vêtements (je n’ai pas mis de photos, mais je peux vous dire que mes robes ainsi que mes chaussures ont du succès), et avec un peu de chance, dans ma mentalité. J’ai tellement aimé le « peu importe ce que pensent les autres, fais-toi plaisir avant tout » et cela se ressent jusque dans l’architecture, complètement dépareillée et fascinante. J’ai aimé être complètement coupée de ma langue maternelle - j’ai évité autant que j’ai pu les Français – et j’ai adoré ne parler qu’anglais. J’ai rencontré lors de ma sortie nocturne au Koko, une certaine F., Australienne, qui venait d’arriver pour 2 ans à Londres. Nous avons gardé contact.J’y retournerai, c’est certain. J’ai encore plein de choses à voir et plein de rencontres à faire. Comme je le pressentais, partir toute seule fut un très bon choix : cela a facilité les rencontres, les discussions, le rythme du voyage, la découverte et l’immersion totale. Personne vers qui se tourner pour trouver un mot anglais. Il faut se débrouiller tout seul. Impeccable.Il parait qu’il se trame un voyage Outre-Atlantique pour très bientôt…To be continued…