Magazine Info Locale

Un peu de publicité au PS pour 400 000€

Publié le 01 juin 2012 par Marius

air-france-klm.jpg J.P. SEGUELA peut confirmer ; avec 400 000€ de pub… on n’a plus rien ! Le pire c’est que pour cette malheureuse somme on ne peut s’offrir qu’une campagne sans saveur. Bref un flop assuré.

L'Elysée et AYRAULT ont fait (très) fort. Avec un  talent exceptionnel, en quelques informations,  ils ont monté la population contre l’ex PDG d’ Air France P.H. GOURGEON  et ainsi obtenu la médaille des chevaliers blancs (la meilleure en situation de crise).

Le pire c’est qu’il s’agit d’un grand bluff  car l’on oubli d’indiquer que cette prime de sortie est intégrée au « pack salarial » du PDG. Je m’explique. Un cadre (très) supérieur en situation d’embauche externalise son contrat  à ses avocats ; pour quelques honoraires on établit une succession de conditions bien senties et diverses primes dont des gratifications de  bienvenue, des bonus d’incitation  et... des primes de départ. Car à la différence des jeunes couples un manager d’entreprise connaît, en effet, la volatilité des administrateurs et sait qu’invariablement dans un délai plus ou moins bref il sera nécessairement obligé de négocier son départ …Le meilleur moment de négociation de la rupture est dans la phase d’embauche (une préparation opportune à la phase de désamour).

En résumé,  la corbeille de départ de ce PDG comportait une garantie de confidentialité de 400 000€ (une paille à l’échelle de l’entreprise et du contrat) ; elle complétait une "retraite chapeau"…mais il y a des retraîtés bavards et il vaut mieux s’assurer de leurs silences. Cette prime lui a donc été accordée par les administrateurs  et versée  ; il serait inconvenant  de revenir sur ces écrits sauf à s’appeler POUTINE. On peut éventuellement réviser la fiscalité de cette indemnité mais pas sa légitimité contractuelle. Et l’Elysée le sait.  

Le meilleur dans l’affaire c’est que la facture est déjà réglée par Air France (donc cela ne coûte plus grand-chose  à l’Etat).

Revenons un instant sur la gestion critiquée de ce dirigeant. Dans cette affaire l’on oublie de préciser que les déficits sont liés à un modèle économique éculé. Les causes sont connues ; des tarifs publics  inadaptés  plombent l’entreprise confrontés à une masse salariale incompressible et à une  concurrence  qui ne s’encombre pas d’accords salariaux comparables.

Souvenez-vous ; RYAN AIR a abandonné son unique base française de Marseille en 2011 sur la pression des URSAFF. Son siège social en Irlande le lui permet et offre la capacité (tout comme pour Easy Jet) d’embaucher des salariés à bords des avions  sous contrat UK.

Accuser GOURGEON est facile (et il faut bien un coupable). Mais l’on oubli trop vite que c’est au niveau des états que le sujet est à traiter. Pour avoir opté, en Europe,  pour l’ouverture à la concurrence l’on peut s’accorder sur l’absence de réalisme face au développement inexorable du low cost et du dumping social des compagnies.

Persister dans ce modèle économique éculé est une grave erreur et la responsabilité est pour le moins partagée entre l’état actionnaire et la gouvernance nommée par ce dernier.

Reste que le coup de bluff est remarquable, bravo les artistes! Les sondages sur ce sujet le prouvent.  Au fond de son atelier le salarié en bleu de travail ne voit que vengeance  là où raisonnablement il faudrait percevoir l’incapacité de réforme de nos principaux groupes Français.

A.   A. MONTEBOURG  a du travail…et ce sera dur pour lui et son équipe de ne pas dériver vers la pire des solutions qui semble se dessiner à la tête de l’état ; la démagogie. Souhaitons qu'elle ne soit qu' électorale...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Marius 1364 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte