Faut-il préparer tôt sa retraite ? Il y a une vingtaine d’années, cette question n’avait aucun sens, à moins de vouloir passer pour un hippie. Aujourd’hui la question mérite d’être posée : avec les évolutions démographiques et légales, rien ne permet d’être sûr que chacun touchera une retraite confortable après 40 42 ans.
Il y a deux options :
Option 1 : Avoir foi en nos dirigeants ?
La première option est la plus courante – oserai je dire la plus facile – à choisir. Croire en la viabilité du système. Croire que certes, le système est imparfait, mais après tout qu’il est là pour que chacun puisse profiter un peu de son temps après avoir donné 42 ans à la nation.
Cela suppose trois choses :
- 1. Accepter de suivre gentiment les règles. Sachant que les règles changent tous les 5 ans. Parce que sinon le jeu ne serait pas drôle !
- 2. Accepter ce genre de situation, de plus en plus courantes. C’est à dire s’habituer à voir de plus en plus de personnes âgées sans autres revenus que ceux fournis par l’État.
- 3. Et surtout : accepter que notre situation future dépende d’autre chose que de nous même.
Pierre Desproges disait :
Les adultes ne croient pas au père Noël. Ils votent.
Du coup cela me fait penser à un parallèle : lorsqu’on parle d’investissement, les gens pensent souvent au risque de tout perdre et refusent de se lancer.
Dans ce cas là, pourquoi accepter d’investir le restant de sa vie sur un système dont on ne sait pas s’il existera encore dans 10 ans ?!
Option 2 : Anticiper
La deuxième option consiste, dès maintenant à prendre les devants. C’est à dire à se créer dès maintenant un niveau de revenus qui permettra plus tard de vivre quel que soit le montant de pension que l’on sera susceptible de toucher.
Je pars donc d’un principe simple :
Ma retraite sera égale à 0
Sous entendu : même si je touche plus tard 200€ par mois, ça sera du bonus par rapport à ce que j’aurai prévu.
Trois avantages :
- Quelles que soient les règles du jeu dans 20 ans, j’y serai adapté
- Pas besoin d’attendre 42/45/50 ans pour prendre ma retraire : je la prendrai quand je veux.
- Je n’imposerai pas à la génération suivante le financement de ma retraite alors qu’elle aura bien d’autres chats à fouetter.
Sachant que « prendre sa retraite » ne signifie pas « ne rien faire » mais plutôt « ne plus avoir besoin d’un travail pour vivre ». Ça ne ressemble pas un peu à l’indépendance financière ça ??