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Le bonheur au centre des attentes des nouvelles générations ?

Publié le 16 mai 2012 par Romlor

Au fil de mes lectures, de mes discussions, ressort comme une antienne une note que je trouve particulièrement optimiste. Nombre de témoignages, de parcours de vies, d’articles, laissent à penser que la recherche du bonheur deviendrait de plus en plus centrale.

La Commission Stiglitz et plus récemment l’Association des Régions de France ont également tenté de développer de nouveaux indicateurs permettant de mesurer le bien-être, la santé, la satisfaction des besoins en bref le bonheur ressenti et vécu. L’idée centrale est de considérer que l’augmentation de richesse ne serait pas l’alpha et l’oméga de la douceur de vivre.

Ce n’est pas un hasard si tant d’économistes cherchent à évaluer et cerner cette notion de bonheur. En effet, l’évolution est d’abord d’ordre sociologique. Ainsi nombre d’études et de portraits se multiplient sur ces jeunes, appartenant à la fameuse génération Y, qui bousculent les conceptions professionnelles de leurs aînés. Ces nouveaux travailleurs recherchent d’abord le plaisir au travail, l’équilibre avec leur vie familiale, une certaine forme de développement personnel.

Si nos ainés pouvaient plus facilement s’épanouir et prendre du plaisir par le pouvoir ou la réussite professionnelle, il semble que de plus en plus de jeunes aujourd’hui recherchent d’abord une certaine forme d’équilibre entre vie professionnelle et familiale. Cette sphère familiale est aujourd’hui particulièrement mise en avant dans la notion de bonheur. Elle en constitue un socle privilégié d’épanouissement, pour les femmes, comme pour les hommes. En témoigne pour ces derniers le franc succès que rencontre le congé paternité, mis en place en 2002 et qui concerne aujourd’hui près des deux tiers des pères.

Cela ne signifie pas une absence d’ambition dans la sphère professionnelle. Mais cette ambition ne se fait plus à tout prix. Elle est aujourd’hui d’abord guidée par une recherche de sens et une volonté de développement personnel.

D’un point de vue économique, je ne crois pas du tout que cette priorité soit incompatible avec la croissance. L’économie du bonheur ne signifie pas la recherche d’une décroissance comme le titrait encore cette semaine le magasine Slate.fr (« L’économie du bonheur, une décroissance séduisante »).

La création de richesse, l’amélioration de notre niveau de vie sont des objectifs qui restent vitaux, mais plus à n’importe quel prix. Les considérations écologiques, sociales, ou tout simplement familiales, deviennent centrales. Elles constituent les bases d’un capitalisme mesuré à l’aune du bonheur procuré plus que du capital accumulé.

Certes il reste difficile de mesurer le bonheur qui reste largement variable selon ses conceptions, sa situation et la période dans laquelle on se situe. Mais j’ai cependant le sentiment qu’il se diffuse une envie réelle, chez les jeunes, de centrer ses parcours de vie autour de cette notion. Le bonheur semble ainsi plus présent qu’hier dans les échelles de valeur et dans les aspirations de vie des nouvelles générations. C’est pour moi, même au stade de l’impression, une excellente nouvelle.


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