Droit de réponse suite à la « lettre ouverte » de Bernard Vincens

Monsieur Bernard Vincens, ancien maire-adjoint et conseiller général de Saint Maur, m’a adressé par email hier soir, une « LETTRE OUVERTE à Pascale LUCIANI et Jean-François LE HELLOCO, adjoints au maire de Saint-Maur » diffusant des contre-vérités sur mon compte. Jusqu’ici j’ai toujours eu des relations franches avec Bernard Vincens, que je respecte : quand nous avions des points de désaccord, il m’en informait par écrit directement. Je déplore que ce soit par des moyens qui lui ressemblent si peu qu’il s’adresse à moi aujourd’hui. A ce jour, je ne sais pas à qui cette lettre ouverte a été adressée, puisque Monsieur Vincens n’a pas eu la courtoisie de me communiquer la liste des destinataires de sa lettre. Monsieur Vincens, à qui j’ai demandé qui étaient les destinataires de cette lettre, m’a confirmé que sa lettre avait été adressée à une liste importante de destinataires qui peuvent la renvoyer à leur tour et qu’elle serait prochainement tirée sur papier pour une diffusion plus large. Je ne suis ni candidat, ni suppléant, ni directeur de campagne, ni mandataire financier d’un candidat aux élections législatives. A ce titre, je n’ai aucune raison d’être la cible de critiques qui portent exclusivement sur la campagne. Je relève d’ailleurs que Monsieur Vincens n’est pas davantage candidat, qu’il n’est pas élu, et qu’il s’aroge le droit de s’exprimer au nom de l’équipe municipale sans en avoir reçu mandat.

Je rappelle également qu’il n’y a pas de campagne menée par la « majorité municipale », comme le prétend Monsieur Vincens, mais une campagne au cours de laquelle s’affrontent plusieurs candidats, dont deux issus de la majorité municipale. S’il y a eu échec à unir la majorité municipale derrière une candidature unique, la responsabilité en revient aux chefs de la majorité, et à eux seuls.

A titre personnel, j’ai été relevé de mes délégations par le Maire en décembre 2011, ce qui m’autorise à exprimer mes opinions indépendamment de toute logique majoritaire ! Je suis d’ailleurs interdit de présence aux réunions de « majorité ». J’ajoute que mes propos sont publics, exprimés sur un blog (www.lehelloco.fr), dont j’assume le fond et la forme, contrairement aux méthodes scandaleuses qui sont employées aujourd’hui.

Je regrette vivement qu’un différend d’ordre politique, que j’ai eu le courage d’exprimer publiquement, me soit aujourd’hui reproché, non pas sous la forme d’un échange oral ou écrit me permettant d’apporter des éléments de réponse, mais sous la forme d’un message dont je ne maîtrise pas la diffusion, sans me donner la possibilité d’apporter un droit de réponse clair.

Et pourtant sur de tels propos il y a de quoi répondre ! Je maintiens que la candidature d’Henri Plagnol n’est pas conforme au code électoral et qu’en cas de recours, il encourt une annulation. 
Je trouve choquants les termes employés à mon encontre. Je ne suis pas mu par « la déception » comme le prétend Bernard Vincens mais par la volonté de défendre une autre conception de la politique. J’ai le droit d’avoir des idées différentes des siennes sans que cela soit qualifié de « nuisance ». Je ne serai pas le responsable de la défaite de son candidat. Si Henri Plagnol n’est pas réélu, ce sera le choix des électeurs. N’ayant pas la possibilité de répondre directement à ceux qui ont été destinataires de cette « lettre ouverte », je demande à Bernard Vincens de retirer ses propos me concernant et de transmettre ce droit de réponse à tous ceux qui auraient été destinataires de son envoi.  Jean-François Le Helloco blog http://www.lehelloco.frEmail : jf@lehelloco.frVoici le texte reçu par mail de Bernard Vincens :

Objet : LEGISLATIVES – 1ère circonscription du Val-de-Marne – Mise en garde – Appel à l’union. LETTRE OUVERTE de Bernard VINCENS
à Pascale LUCIANI et Jean-François LE HELLOCO, adjoints au maire de Saint-Maur

Vos déceptions personnelles et votre volonté compréhensible d’exister politiquement vous conduisent à mener une campagne à contre-courant de celle de la majorité municipale avec laquelle vous avez été élus en  2008.

      Laurent CATHALA m’a confié que votre campagne réjouit beaucoup le candidat socialiste. Et elle cultive les paradoxes :

1. Pour sauver le candidat PLAGNOL d’un complot judiciaire que tramerait le vilain P.S., la serviable candidate LUCIANI déjoue ce complot en demandant elle-même au Tribunal d’invalider la candidature PLAGNOL ; mais son dévouement est mal récompensé car elle est déboutée.
2. Pour sauver la droite menacée par le candidat socialiste, « il ne s’agit pas de présenter une candidature de division mais au contraire un projet inclusif » (communiqué de presse de Pascale LUCIANI du 18 mai 2012). Que la formule est jolie !…
3. … Et pour qu’on soit certain qu’elle ne divise pas, votre campagne cherche essentiellement à troubler, déstabiliser et dissuader les électeurs du candidat de droite le mieux placé. La division se change en soustraction : qui y gagne ?

      Vous avez déjà assez d’expérience politique pour savoir qu’une triangulaire au 2° tour est très improbable dans cette circonscription et que les deux candidats qui resteront face à face sont Henri PLAGNOL et Akli MELLOULI (à moins que vous soyiez presque les seuls à ne pas vouloir le savoir).

      Alors, de grâce, ne vous trompez pas d’adversaire. Faites campagne sur vos idées sans permettre à vos déceptions de vous conduire à l’aveuglement et à la nuisance.

      Ne contribuez pas à décourager votre camp politique en agitant des menaces de recours en annulation dont chaque élection, y compris celle-ci, comporte des motifs ou des prétextes. Je me méfie des stratèges qui pratiquent le billard à trois bandes !

      Aujourd’hui, que m’importent un éventuel recours et son résultat ! Ce qui m’importe c’est que nous soyions tous rassemblés au 2° tour. Ce que je crains c’est qu’une campagne à contre-sens ne finisse par la victoire du candidat socialiste le 17 juin. Je ne vous le pardonnerais pas. Les Saint-Mauriens non plus… même et surtout en 2014 qui paraît constituer votre horizon indépassable. Puis-je garder confiance dans votre sens des responsabilités ?

      Bien cordialement encore.

  Bernard VINCENS, 2 juin 2012.