Brésil : le roi d’Espagne veut aplanir les tensions avec le gouvernement

Le roi d'Espagne poursuit sa tournée en amérique latine Décidément, l’Espagne a du fil à retordre avec ses cousins sud-américains. Après la médiatique expropriation de Repsol d’Argentine qui a valu un surcroit de tension entre le gouvernement de Mariano Rajoy et celui de Cristina Kirchner, c’est au tour du Brésil de prendre des mesures humiliantes envers les espagnols, et plus particulièrement les touristes.

Le roi d’Espagne va ainsi discuter aujourd’hui à Brasilia avec Dilma Rousseff, des nouvelles mesures prises par le gouvernement brésilien envers les voyageurs en provenance d’Espagne. En quoi cela concerne t-il les espagnols principalement ? Depuis le 2 avril dernier, le Brésil a décidé d’imposer, à tout ressortissant espagnol se rendant sur le territoire brésilien, de montrer une lettre d’invitation lorsqu’il se rend chez un particulier, de prouver qu’il a un compte bancaire bien rempli et qu’il possède bien son ticket retour pour rentrer au pays.

Ces mesures n’ont pas été, d’un prime abord, adopté pour empêcher l’immigration espagnole vers le Brésil, alors que l’Espagne s’enfonce dans une crise économique sans précédent avec plus de 25% de chômeurs. Le Brésil rend tout simplement la monnaie de sa pièce alors que de nombreux touristes brésiliens se plaignent d’abus et d’humiliations subies au passage de l’immigration dans les aéroports espagnols, en particulier à Madrid.

Le ministre des affaires étrangères espagnol, ose Manuel Garcia-Margallo, qui accompagne le roi dans son voyage au Brésil, veut éviter l’escalade et espère trouver un terrain d’entente avec le gouvernement brésilien. En marge de ce problème d’ordre diplomatique, le roi d’Espagne est venu à Brasilia accompagné d’une délégation d’entrepreneurs espagnols, espérant ainsi faire fructifier les liens économiques entre son pays et le Brésil.





Juan Martin Soler