Violence à Montréal. Trois collectifs dits anarchistes sévissent. Violence ou non-violence lors de revendications ?

Afin de mieux comprendre la situation qui perdure depuis quelques jours à Montréal, voici deux extraits de communiqués publiés sur le Centre des médias alternatifs du Québec.
Coin Ontario et Valois – Nuit du 15 au 16 Mars 2008
Les trois guichets automatiques de la succursale ont été fracassés avant d'être brûlés.
Cette action n'a pas été reprise dans les grands médias et la Banque Nationale a tenté de camoufler les dégâts de cette attaque au plus vite. Nous soupçonnons les autorités de dissimuler les faits pour ne pas créer la panique parmis les citoyens.

Pourtant, nous affirmons avoir agit suite à la mise à feu du stationnement du poste de quatier 23. Tout comme le collectif Ton Père, nous agissons contre l'État, le capital et la propriété privée, qui perpétuent oppression, destruction et aliénation. Nous sommes également solidaires des luttes autochtones, notamment dans le cadre des Olympiques 2010.
Même si la Banque Nationale n'est pas partenaire officiel (comme la Banque Royale), une banque c'est une banque !
N'oublions pas que la police et les banques se soutiennent mutuellement.
Collectif Ton Oncle ;-) Publié ici
Nuit du 17-18 mars 2008
Environ 23 chars du concessionnaire Mazda dans le quartier Préfontaine ont eu leurs roues crevées ainsi que 2 vans de Bell Canada qui était stationnées dans le quartier.
On agit en solidarité avec les actions inspirantes qui ont eu lieu quelques jours plus tôt contre des chars de police et une banque.
La police a peur, les capitalistes ont peur, mais personne d'autre a l'air de craindre les feux qui partent dans leurs quartiers. Les médias nous disent que la police est inquiète pour leur "citoyens", mais ceux qui sont ciblés ne sont pas des citoyens.
Ils ne vivent pas avec une dette récurrente, avec un loyer augmentant à cause des développements immobiliers et de la gentrification, ils ne vivent pas sous la menace constante d'expulsion, ou avec le choix de nourrir leurs enfants ou de payer les factures...
Ils sont ceux qui nous apportent les avis d'expulsion, ils arrivent en uniforme pour nous jeter hors de nos maisons, ils sont ceux qui nous harcèlent quand on ne peut pas payer les comptes, les dettes, ou l'épicerie.
Comme nos camarades l'ont exprimé avant, NOUS SOMMES LA VILLE et ces capitalistes de merde conduits par le pouvoir ne seront jamais bienvenus ici!!
En solidarité avec tout les prisonniers, autochtones et rebelles de toutes sortes.
Les vrais criminels vont goûter à notre rage collective!
Ton Chien Publié ici
Opinion
Nous sommes en présence d’actions de vandalismes afin de faire passer un message contre le capitalisme. Ces gestes ouvrent à nouveau le débat sur l’utilisation de la violence lorsqu’on veut exprimer son désaccord. Loin de moi l’idée de faire de la publicité gratuite à ce mouvement et j’endosse encore moins ces gestes, mais derrière les événements actuels; ces actions méritent notre réflexion. Quant à moi, une réponse répressive ne règle rien, tout comme des gestes de vandalismes. Alors, comment dialoguer et trouver des solutions dans une société dite de sourds et muets ? Pour moi, la question demeure entière. Au juste, quel est l'enjeux?