Magazine Bourse

Le casse tête de la crise espagnole

Publié le 06 juin 2012 par John
euro

Alors que la zone euro traverse une période pour le moins mouvementée sur le plan économique, les états membres ne semblent pas parvenir à trouver des accords.

Pas encore de demande d’aide officielle

Si Madrid n’a pas encore officiellement appelé à l’aide européenne, celle-ci devient inéluctable, tant la pression des marchés est forte. Le Trésor espagnol emprunte à 6,23% à 10 ans, une prime record par apport à l’Allemagne. «La prime de risque actuelle signifie que l’Espagne n’a pas accès aux marchés», reconnaît le ministre espagnol du Budget, Cristobal Montoro.

Refusant d’être assimilée à des petits pays comme la Grèce, le Portugal ou l’Irlande, l’Espagne refuse un sauvetage souverain. Elle juge cette solution non seulement inutile mais hors de portée de l’Europe. «Mettre l’Espagne à l’abri des marchés financiers pendant trois ans nécessiterait 600 milliards d’euros et l’Europe ne les a pas», rappelle un proche du gouvernement à Madrid. L’Europe ne dispose que de 750 milliards d’euros de capacité de prêts, à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES).

L’Allemagne, toujours pas d’accord

Un député allemand proche de la chancelière Angela Merkel a rejeté mardi l’idée que le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Mécanisme européen de stabilité (MES) soient autorisés à fournir directement des fonds aux banques en difficulté, comme le suggèrent certains responsables européens.

Et sinon, des solutions ?

Entre les pays qui préférerait que l’Espagne accepte une aide pour sa dette souveraine et ceux qui veulent seulement renflouer les banques, il faudra bien trouver un compromis.

Il semble clair que les allemands ne souhaitent pas utiliser le MES pour renflouer les banques espagnoles. D’ailleurs, cela n’était pas prévu dans les accords du fond de stabilité. Ils mettront surement en place un nouveau mécanisme comme l’a indiquer un représentant de la zone euro souhaitant garder l’anonymat:
«Ce programme serait spécialement conçu pour traiter la question des banques espagnoles et serait très différent de ceux appliqués à la Grèce, à l’Irlande et au Portugal».

Mais comme le dit Jean Pisani-Ferry, directeur de Bruege, «L’Espagne va devoir manger son chapeau… car l’Allemagne a déjà bougé en acceptant que ce ne soit pas un sauvetage classique avec le FMI et un programme de réformes à la clé…».

Les espagnols ne semble pas être en position de force dans les négociations, nous allons voir dans les prochains jour comment ces divergences sont gérés et si, une fois de plus, on nous annoncera la fin de la crise européenne.


Sources: Le Figaro / DowJones News


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


John 164 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines