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Métamorphose

Par Nuage1962

Qu’est-ce être une femme en Orient ou en Occident, d’un côté on voit la femme comme un boulet, une charge de plus et de l’autre côté comme un objet. Des femmes se sont battus pour nos droits et des fois on se demande si aujourd’hui, avec la génération montante si nous n’avons pas perdu du terrain …  On la méprise mais on aime sa féminité, on l’expose pour vendre la bière, les voitures, On lui offre la mode, maquillage parfait, les anti-ride, les colorations pour cacher les cheveux gris, alors  s’il vous plait cacher cette fatigue, un bourrelet  horreur .. !!!! Voici le régime parfait ! On veut voir vos os … C’est vraiment cela qu’une petite fille rêve quand elle sera grande ?
Nuage

 

Métamorphose

Métamorphose

Les alertes à dix ans, attention
Aux signes que dégage la puberté
Devenir victime de tes passions
Le devoir immole la volupté

Dés que la poitrine prend plus d’ampleur
Nourri par la diabolique sève
Changements des hanches dans toute sa chaleur
Où tu reçois le témoignage d’Ève

Un début de peur et de malaise
Point au dialogue sourd qui s’achève
Des sujets tabous comme une fournaise
Des peurs féminines qui se soulèvent
 
Et pourtant en toute sérénité
Tu te prépares à renaître femme
Entre mirage de la liberté
Ne féconde que des cœurs en flamme

A vingt ans, une très grande anxiété
Quel rêve à quel saint se vouer
Prise entre piété et impiété  
Dans tout les sens, tu es bafoué 

Encore dix ans pour patienter 
S’acharner devant un rêve muet
Avant le compte à rebours soit daté
Que le rêve fuit avec les secrets

Quel des périodes as-tu savouré ?
Pour ne point regretter d’être fille
Terre charnelle parée à s’enrouler
Un corps que les regards déshabille

Avant, les tunnels t’ont abrité 
Maintenant, la mort en toute ses formes
Assassinat d une virginité
Qui n’a respecté que certaines normes

Depuis le début à l’origine
L’homme à ton égard t’a dénigré
D’être faible dans leur état masculine
Sorti de l’Éden contre leur gré

Ils t’ont méprisé à la naissance
D’être fille, un être délicat
Sans se soucier de ta conscience
Et geins de ne pas avoir un soldat

Puis, espère pourtant de tes faveurs
Et te traite comme une prostituée
Si tu mets au monde une fille, malheur
Car la descendance est arrêtée

Pourtant, tu enflammes par ton essence
Sans toi, l’humanité est néant
Tu es la matrice de l’espérance
Pourquoi donc, l’homme est si malséant ?

Envoûté par les célébrités 
Ils ont noyé ta timidité
Ils ont étouffé ta fertilité
Pour croire a une frigidité

Rachel Hubert (Nuage) Saïd
16 Février 2004



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