Magazine Info Locale

Je te quitte

Publié le 07 juin 2012 par Jujusete

Putain, 5 ans !

 « Je pars.

Oui oui, je pars, je te quitte, essaie d’imprimer ça comme tu veux. Mais je pars. »

Vas-y, fais ta salle tête et voilà que tu deviens tout rouge. Genre comme si tu tenais à moi. Essaie de me le faire croire. Je te connais trop et j’ai trop donné pour me dire que c’est sincère. Je t’ai trop observé, trop gâté, trop subi aussi, pour ne pas m’en apercevoir.

Alors oui, c’est fini.

Tu commences à peine à comprendre que je suis déjà en train de rassembler quelques affaires et me diriger vers la salle de bain.

Je n’ai que faire de tes larmes que j’entends à peine filtrer à travers la porte, ma décision est prise. La coupe était si pleine qu’aujourd’hui elle déborde. Je me suis plusieurs fois posée la question, jamais tenté d’aller voir ailleurs, mais cette fois-ci, c’est clair et définitif.

Il n’y aura plus de nous deux

Plus de délires avec des claviers vietnamiens, plus de photos rigolotes, plus de bus bondés, plus de temps passé au cyber à te courir après.

Et je t’entends protester, que ça aurait pu marcher, que ça marche, que tu étais bien. Oui, tu, c’est là justement le problème. Quand tu as décidé que tu pourrais mettre de bannières publicitaires au dessus du site comme bon te semblait, je n’ai rien dit. A vrai dire, je m’en foutais. Mais quand, avec ton petit regard sournois des mauvais jours, t’as décidé de prendre la main sur les commentaires du blog, je suis désolée mais ce n’est pas passé.

N’arrivant plus à gérer, j’ai cru à un hacking de compte, me voilà changeant le mot de passe et toi… me l’envoyant… en clair ! Comme pour le vote des français de l’étranger !

Alors je pars, je pars et c’est sans appel.

Tu peux continuer à protester, dire que c’était bien, qu’on a vécu tout plein de trucs, touché un éléphant, fait chier des barbus et vécu des trucs difficiles ensemble, ça n’y change rien, je ne t’écoute pas. Enfin si, j’essaie d’écouter. Mais c’est comme si j’étais transparente, comme si tout traversait.

Tu parles d’hier et je pense à demain.

Demain, il n’y aura plus de nous et je vais te dire un truc, je me sentirais mieux.

Je ne dis pas que te croiser ne me fera rien, je ne dis pas que si tu essaies de me piéger, je ne tomberai pas dans le panneau, je ne dis pas que je ne décrocherai plus le téléphone, mais viendra le temps où ce sera le cas.

Cinq années.

Oui, c’était bien ! C'était super, même

Oui, à certaines périodes, je ne pouvais me passer de toi. Je t’ai présenté tous mes amis, j’en ai rencontré plein, aussi, grâce à toi : les vicomtes, Pierro et Cricri au tout début. Puis des blogueurs, puis des twittos, puis plus personne en fait. J’ai beaucoup appris grâce à toi, mais jamais de toi. C’est toujours un lien qui m’envoyait ailleurs.

Alors oui, on a vécu tout plein de trucs, arrête de radoter, j’ai compris et limite ça me saoule.

Pourquoi ?

Parce que cinq ans c’est bien. Bon anniversaire, au fait. Ca nous a laissé le temps de prendre des supers vacances, de bien bosser ensemble… Il m’arrivait de penser à toi en m’endormant. Ou l’inverse, au réveil, ça me fichait la pêche toute la journée. Puis ce sentiment a disparu. La routine. Tu restais désespérément muet lorsque j’attendais des commentaires, je me souviens, c’était long à la fin.

Mais je ne regrette rien, hein, attention.

Puis toi et moi, c’était quoi ? Ca tenait par des bouts de ficelle entre deux coupures d'électricité. Déjà cette rencontre improbable. Moi réfractaire à toute technologie, du moins, je le croyais, toi asocial au possible, sans même un bouton de partage twitter, sans possibilité d’inscrire les copains… Tu croyais quoi ?

Oui c’était bien, mais arrête de regarder vers hier quand je te parle de demain.

Puis pour tout t’avouer, j’en ai rencontré un autre. Il est sobre, humble, class, plus joli, plus fonctionnel et plus pro. Pas facile à cerner au début, mais nous y voici.

Alors tu vas me sortir ton couplet, je l’entends déjà. Pas d’exclusivité, on peut en voir plusieurs à la fois, blah blah blah… mais encore ? On finira comme deux cons à s’engueuler dans un resto. Pas envie. Et non, deux à la fois, dont un vieux canard boiteux, pas envie.

Donc je te quitte

Je passerai demain récupérer quelques affaires.

Je ne te fais pas la bise, je ne t’embrasse pas non plus. Je te laisse là, te dis adieu et te souhaite le meilleur pour la suite.

La suite de l'aventure Sete'ici, pour toi lecteur, c'est par là http://seteici.ondule.fr/ abonne toi, change ton flux RSS et tu verras que même si c'est pas mal différent, l'esprit restera le même. pour le certificat, ajoute la CA de Gordon à ton navigateur gordon.re/cacert.crt


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jujusete 529 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog