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Chat battu à mort, pourquoi les militants de la cause animale sont-ils dénigrés ?

Par Nada @nada

Le tribunal correctionnel de Vannes (56) a condamné un jeune homme à 60h de travail d’intérêt général pour s’être acharné sur un chat. Une peine décevante pour la Fondation 30 Millions d’Amis, partie civile. La semaine dernière mon chat était enfermé dans un immeuble abandonné depuis plusieurs jours : bien sûr je comprends qu’à leur niveau ils ne puissent pas changer les lois, mais s’ils ont refusé d’intervenir c’est parce que légalement un chat est un objet.

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Avez-vous déjà remarqué que lorsqu’une personne prétend défendre la cause animale elle doit souvent faire face à des critiques ?
Par exemple le végétarien passe pour un excentrique qui cherche à faire son intéressant, on lui demande s’il n’a pas de carences alimentaires, pourquoi il a choisi ce mode de vie, … J’ai moi-même remarqué que bien que n’écrivant pas des articles extraordinaires, le sort animal intéresse beaucoup moins que des sujets futiles comme Marion Cotillard !

Certaines personnes parlent de « cause mineure ». Par rapport à qui, par rapport à quoi ?
« Avec tous les gens qui meurent de faim dans le monde » entend-t-on souvent, ou encore « les enfants qui travaillent dans les mines, ce n’est pas plus important ? »

Non. Non, ce n’est pas plus important, c’est juste différent.
Pourquoi ne pourrait-on pas militer pour plusieurs causes à la fois ? Quelle place accorde-t-on à l’animal au sein de notre société ?

Parcourant le net à la recherche d’informations, je suis tombée sur un article ironisant sur l’utilité des défenseurs de nos amis les bêtes, et plus particulièrement de l’association Stéphane Lamart.  Le ton est donné avec le titre « Rions avec les défenseurs de la cause animale » dont voici un extrait cinglant : « Il est vrai qu’aujourd’hui, il y a peu d’outrages plus graves que ceux qui sont portés envers les bêtes. L’association se bat donc sur tous les fronts : elle dit stop au massacre des pigeons. Combat ô combien d’actualité, tant il est crucial de sauver ce volatile en voie de disparition. »

Ce type de discours ne m’étonne pas. C’est même d’une banalité plutôt affligeante tant il est très facile de se moquer, surtout de ce que l’on ne connait pas.

Qui a décrété que l’être humain était supérieur ? Au nom de quoi ? Si tous ont un langage et une conscience, qu’est-ce qui nous différencie vraiment de l’animal ? Beaucoup de penseurs et d’intellectuels ont, à travers l’histoire, réfléchi sur la condition animale.
Pour Aristote, par exemple, « l’âme de l’homme diffère de celle de l’animal en ce que l’homme peut dégager des notions universelles à partir des perceptions singulières, et ainsi accéder aux activités scientifiques, artistiques, éthiques et politiques. Mais certains animaux, sans atteindre une véritable connaissance conceptuelle, ont eux aussi la faculté de lier les sensations: plutôt qu’une rupture nette entre l’animal et l’homme, il y a donc une échelle continue qui s’étend de l’inanimé (le minéral) aux êtres supérieurement doués de raison (les dieux pour Aristote). »
Pour les humanistes, l’homme, à la différence des animaux, est un être « raisonnable » et il faut respecter, dans la personne humaine, la raison qui fait sa « dignité ».

Cependant, nous ne pouvons pas nier que les scientifiques découvrent de plus en plus de similitudes entre les animaux et nous, voire des capacités chez eux que nous n’avons ou ne maîtrisons pas (télépathie, pistage mental, synchronicité).
On parlait précédemment de pigeons ; si l’on considère cet animal comme inférieur, comment expliquez-vous qu’après presque un siècle de recherches scientifiques, nous n’ayons toujours pas compris le mystère des pigeons voyageurs ? Ces oiseaux capables de parcourir des centaines de kilomètres en une seule journée pour atteindre un colombier qu’ils n’ont pourtant jamais connu.
Si le sujet vous intéresse il y a un livre très intéressant du vétérinaire Philippe de Wailly « Le sixième sens des animaux ». Les faits y sont tellement hallucinants qu’on a peine à y croire.

Pour conclure, si certains dans le monde meurent de faim, s’il y a des guerres, des gens ruinés par la crise économique ou encore des enfants obligés de se prostituer… à qui la faute ? A l’homme ! Cet homme si grand qu’il se croit supérieur à la Nature, nature qu’il détruit, le conduisant à sa propre perte. Où est donc passée la raison qui a fait sa grandeur ?
Comment protéger la flore tout en détruisant la faune ?
Plutôt que de se moquer, si chacun avait déjà une cause/un point de vue à défendre, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Toutes formes de respect sont bonnes à prendre, mais l’homme ne se respectant pas lui-même, comment voulez-vous qu’il respecte l’animal ?!

N’oublions pas que ce mot « animal » vient du latin « anima » qui signifie « âme »…


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