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"Ecologie, la fin" de Christian Gerondeau

Publié le 09 juin 2012 par Francisrichard @francisrichard

Le dernier livre de Christian Gerondeau porte un titre à double sens. L'auteur entend-il le mot "fin" dans le sens de but poursuivi par l'écologie ou dans le sens de la mort de l'idéologie verte ?

Il semble bien que ce soit dans les deux sens.

En effet, dans ce livre, Christian Gerondeau nous montre que le but poursuivi par l'idéologie écologiste n'a rien de scientifique mais qu'elle relève de la croyance, et que sa mort, parce qu'elle est un déni de la durable réalité, est inéluctable.

L'idée du changement climatique a été porté "au premier rang des préoccupations du globe" par trois adeptes de cette religion, inconnus du grand public: un Suédois, Bert Bolin, un Canadien, Maurice Strong, et un Américain, James Hansen.

Le premier fait en 1959 une annonce impressionnante devant l'Académie nationale des sciences américaines, relayée par le New York Times: la teneur en CO2 due à l'activité humaine va s'accroître de 25% d'ici la fin du siècle; il en résultera des conséquences très graves sur le climat qui va connaître un réchauffement radical.

Autant la première assertion est d'évidence, autant la seconde va se trouver infirmée puisque la température moyenne du globe va décroître jusqu'en 1975. Ce n'est seulement qu'à partir de cette année-là que l'intime conviction de ce météorologiste va se trouver confortée, pour une durée limitée toutefois, d'à peine 25 ans.

Il y aura donc corrélation pendant un temps entre l'augmentation de la teneur en CO2 et la température moyenne du globe, avant que cette dernière ne se stabilise depuis maintenant quelque 15 ans, tandis que la teneur en CO2 continue d'augmenter. Il n'y a donc pas de lien de causalité entre les deux ...contrairement à ce que l'on veut nous faire croire.

Seulement, en 1985, on ne le sait pas encore et on peut encore dire n'importe quoi. Cette année-là, une conférence sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale et du département de l'environnement des Nations Unies, créé par Maurice Strong, se tient à Villach en Suisse. Il s'agit "d'étudier le rôle du CO2 et des autres gaz à effet de serre sur les variations du climat et sur leurs conséquences".

Bert Bolin participe à cette conférence. Sur sa proposition, qui s'appuie sur les indications de modèles informatiques, la conférence conclut que, pendant la première moitié du XXIe siècle la température moyenne du globe pourrait s'élever de 4,5 degrés et le niveau des mers de 1,50 m.

Dans ce sillage, trois ans plus tard (après l'intervention dans le même sens, au Sénat américain, en pleine canicule, de James Hansen, directeur d'un département de la NASA, devant tous les médias nationaux et internationaux), le GIEC voit le jour à Genève.

Le GIEC n'est pas comme son nom l'indique en français (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), et dans d'autres langues, un groupe d'experts scientifiques. Il est, comme son nom originel en anglais, IPCC, l'exprime très bien, un panel intergouvernemental sur le changement climatique. Il est donc essentiellement politique.

Le GIEC est composé de trois organes:

- une assemblée générale, composée de représentants, fonctionnaires ou politiciens, désignés par les gouvernements

- un bureau composé de 30 membres, dont la moitié proviennent de pays en voie de développement, présidé depuis le début par un absolu "croyant" au dogme de l'influence de l'homme sur le climat (Bert Bolin de 1988 à 1997, Robert Watson de 1997 à 2002, et, depuis, Rajendra Pachauri).

- un groupe d'experts sélectionnés par le bureau (avec l'aval d'ONG écologistes telles que Greenpeace, Les Amis de la Terre, le WWF etc.) qui servent de caution scientifique (et d'instrument de marginalisation de ceux qui ne sont pas écologiquement corrects), et qui sont, pour la plupart, incompétents en matière de climat.

Le GIEC émet des rapports périodiquement (en 1990, 1995, 2001 et 2007) en trois versions:

- un rapport de plusieurs centaines de pages, illisible, en tout cas très peu lu

- un résumé technique du rapport, tout aussi indigeste

- un résumé à l'intention des décideurs, de couleur verte, volontairement réducteur, même mensonger et, souvent, en parfaite contradiction avec ce que disent les "experts" dans le rapport...

Le rapport spécial de 2011, consacré aux énergies renouvelables, est structuré de la même manière. Lors de sa publication, le GIEC, dans une déclaration du 8 mai 2011, sans crainte du ridicule, lance ce bobard repris par les agences de presse et les médias du monde entier:

"Les énergies renouvelables pourraient répondre en 2050 à près de 80% des besoins énergétiques de l'humanité."

Christian Gerondeau n'a aucun mal dans son livre à démontrer que c'est complètement fantaisiste (l'Agence internationale de l'énergie lui donne d'ailleurs entièrement raison dans sa dernière publication...). Ce qui évidemment ne peut pas plaire aux adeptes de la religion verte qui voudraient tellement que l'on réduise les émissions de CO2 en couvrant les territoires d'éoliennes et de panneaux solaires:

"Faut-il le répéter, le vent ne souffle à des vitesses suffisantes pour être productif que 20 à 30% du temps selon les lieux, et le soleil ne brille suffisamment sous nos latitudes que 10 à 15% de celui-ci."

Il précise:

"Puisque l'électricité d'origine éolienne ou photovoltaïque est aléatoire et n'est fournie qu'une fraction du temps, il faut combler son absence le reste du temps par d'autres sources qui puissent être sollicitées à tout instant."

Il pose la question qui tue, puisque le ridicule ne le fait pas:

"Qui donc a eu l'idée baroque qu'il serait possible de remplacer des sources permanentes par d'autres parfaitement aléatoires ?"

Christian Gerondeau connaît bien le domaine des transports. Il a été délégué à la Sécurité Routière. Il sait donc de quoi il parle. Les transports en commun n'ont de raison d'être que dans les centres des grandes villes comme Paris. Autrement la voiture est irremplaçable, car elle "divise par deux les durées de trajet de porte à porte par rapport aux transports en commun":

"Dans la plupart des cas, celle-ci permet en conséquence de multiplier le nombre et la diversité des activités quotidiennes et de réduire massivement le temps perdu en déplacements. Elle est ainsi un vecteur essentiel de liberté et de qualité de vie de nos contemporains."

En France les chiffres parlent d'eux-mêmes:

"Quel que soit le critère employé, il apparaît [...] que les transports par route répondent à environ 95% des besoins du pays et les transports ferrés et publics à 5%."

C'est pourquoi il s'insurge contre les dépenses inutiles engagées pour développer les transports en commun afin de rendre un culte à la religion du réchauffement climatique dû à l'activité humaine. Il s'insurge d'autant plus que s'il y a plus qu'un doute sur le lien de causalité entre les deux, il est de toute façon, complètement irréaliste de penser qu'il est possible de réduire les émissions de CO2.

Au contraire les émissions de CO2 continueront d'augmenter, permettant le développement de toujours plus nombreuses régions du globe. Car les ressources d'hydrocarbures sont loin d'être taries, contrairement aux prévisions alarmistes, et, notamment, depuis qu'a commencé l'exploitation prometteuse du gaz de schiste:

"Toutes les dépenses aujourd'hui consenties dans le but de réduire nos émissions de CO2 n'ont aucun sens et nous pouvons donc épargner des sommes considérables."

Il serait temps que cette bonne nouvelle fasse le tour de la planète pour dissiper la morosité.

Francis Richard

L'écologie, la fin, de Christian Gerondeau, 304 pages, 16 pages d'illustrations, Editions du Toucan ici


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