Machine Gun Preacher // De Marc Forster. Avec Gerard Butler, Michelle Monaghan et Michael Shannon (II).
Avec un titre pareil, il ne fallait pas s'attendre à un grand film. D'une part parce qu'il donne l'impression que l'on va voir un navet avec Jean Claude Van Damme, mais ensuite également parce
qu'il sent le propos religieux à plein nez et que ce n'est pas du tout ce que j'aime en général. Mais voilà, Marc Forster est le réalisateur de quelques bons films comme L'incroyable destin
d'Harold Crick ou encore de sympathique Quantum of Solace, du coup, je me suis laissé tenter. Malheureusement, malgré une bonne volonté et de jolies images, Machine Gun Preacher n'atteint pas le
but premier : nous offrir une jolie réflexion religieuse sur un homme qui se reconverti en sa croyance. Gerard Butler n'est pas mauvais dans le rôle du personnage de Sam Childers, mais il n'est
pas non plus parfait. Son côté ours des cavernes a parfois du mal à passer avec les émotions du personnage.
L'histoire vraie de Sam Childers, un ancien motard dealer de drogues, touché par la grâce qui décide d'aller au Soudan prêcher la bonne parole et protéger les enfants.
Ecrit par Jason Keller, à qui l'on doit dernièrement "Blanche Neige" offre à l'histoire vraie de Machine Gun Preacher quelque chose de lourd. Le propos n'est clairement pas doux. J'aurais
largement préféré que l'on se sente plus impliqué dans cette touchante histoire. Mais malheureusement, le film ne va pas suffisamment au bout de son sujet. Il y a beaucoup trop de discours
pompeux, et le film apparait tout d'un coup trop bavard et pas assez démonstratif des jolies choses que Sam Childers a fait dans sa vie. Je ne connaissais pas ce Monsieur avant d'avoir vu Machine
Gun Preacher mais au fond, je pense qu'il aurait mérité un bien meilleur script pour être mis en avant. Par ailleurs, Gerard Butler colle parfaitement à l'image du motard dealer de drogues, ou
encore du père de famille, mais pas en homme touchant et touché. Je n'ai pas réussi à être suffisamment touché par les dialogues, assez moyens. Disons que le film ne fait pas dans la
subtilité.
Malgré tout, les décors sont assez bons dans leur ensemble et l'on nous offre, grâce à l'oeil de Marc Forster, un regard intéressant sur le Soudan. C'est bien évidemment ce qui m'a le plus séduit
dans Machine Gun Preacher. Malheureusement, quand on tente de faire un biopic sur quelqu'un il ne faut pas prendre que quelques passages de sa vie et en faire ce que l'on veut ensuite, quitte à
paraitre complètement dénué de sens. Machine Gun Preacher ne choisit pas la subtilité et ennui. De plus, sa durée est bien trop longue et étire le film en long et en large, répétant souvent les
choses jusqu'à plus soif. Je retiens quelques bonnes choses, mais ce n'est pas suffisant pour réellement faire apprécier le film dans son intégralité. Je comprends donc sa non sortie en France,
uniquement en DVD. Sans compter que le propos religieux est ultra culpabilisant et moralisateur.
Note : 2/10. En bref, au lieu d'avoir une réflexion sur la foi d'un homme et ce qu'il a fait pour le Soudan, on a un film écrit par un mancho et incarné par un ours du cinéma
sans aucune émotion.