Ouganda : Première Urgence soutient le retour des déplacés dans le Nord du pays.

Les attaques de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) contre les forces gouvernementales et les civils, combinées aux pillages de bétail des Karamojong dans l’Est du pays, ont provoqué un déplacement massif de population dans le Nord de l’Ouganda depuis 1996. Fin 2007, 1,3 million de déplacés étaient recensés dans le Nord du pays, la majorité d’entre eux vivant dans des camps gérés par le gouvernement et les acteurs humanitaires.

En 2006, Première Urgence a ouvert une mission afin de venir en aide aux déplacés et d’appuyer les mouvements de retours initiés suite à l’accord de cessez-le-feu entre la LRA et le gouvernement.

Les premières interventions ont eu lieu dans le district de Lira, qui a vu la majorité de ses déplacés retourner dans leurs villages d’origine entre début 2006 et mi-2007. Afin de soutenir ces retours, des programmes de désenclavement par la réhabilitation de 230 km d’axes clés, et d’assistance alimentaire par le système « travail contre nourriture » ont été mis en œuvre. Plus de 85.000 personnes ont bénéficié directement ou indirectement de ces projets, soit environ 28% du total des déplacés de la zone.

En 2007, Première Urgence a apporté son assistance aux populations victimes des inondations dans le district d’Amuria. 18.500 personnes ont ainsi reçu une aide alimentaire, soit environ 10% de la population totale du district, et 55 km de routes touchées par les intempéries ont été réhabilitées. Ces activités ont permis ainsi de soutenir les habitants de la zone mais également les retournés, les plus récents d’entre eux étant également les plus vulnérables.

Le mouvement de retours dans la zone d’Amuria se déroule lentement – seuls 7% des déplacés ont pu retourner dans leurs villages d’origine – mais si la situation sécuritaire se stabilise, il devrait pouvoir s’accélérer. Première Urgence souhaite continuer à soutenir les retours dans cette zone en 2008, par des programmes de désenclavement et d’assistance alimentaire, mais également de relance agricole, de réhabilitation d’écoles et d’amélioration de l’accès à l’eau potable.

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