Selon l'APF, au moins 3 associations d'aide à domicile seraient dans une situation financière périlleuse en Ile-de-France.
L'association des Paralysés de France (APF) a lancé un cri d'alarme pour alerter l'opinion sur la situation financière préoccupante des services d'aide à domicile en Ile-de-France et plus particulièrement pour trois services d'entre eux qui seraient en péril.
En Ile-de-France, les associations d'aide à domicile vont mal et trois d'entre elles seraient même en péril selon l'Association des Paralysés de France. En effet, les Services d'Auxiliaires de Vie (SAV) de Nanterre (92) et de Pantin (93) ainsi que le Service d'Accompagnement et d'Aide à Domicile (SAAD) de Choisy-le-Roi (94) connaissent des situations financières dramatiques.
Mis en cause par l'APF : les différents Conseils généraux qui « refusent de financer ces services à la hauteur des besoins des personnes. » Les fermer reviendrait à priver plus d'une centaine de personnes d'une aide à domicile indispensable et autant de salariés de leur emploi.
L'APF milite pour un droit à compensation sans reste à charge pour les usagers, ni pour l'association.
Aujourd'hui, la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) est une aide personnalisée allouée aux personnes en situation de handicap afin de financer leurs besoins liés à la perte d'autonomie. Le montant de cette prestation est de 17,59€ de l'heure en cas de recours à un service prestataire comme ceux de l'APF.
Le coût horaire de la majorité des services d'aide à domicile de l'APF est tarifié par les Conseils généraux concernés par ces revendications, à hauteur de 25 à 28€ de l'heure, pour un coût réel de 26 à 31€ de l'heure. L'APF prend en charge, au minimum, 8€ par heure d'aide à domicile effectuée, afin de ne pas faire payer ce reste à charge aux usagers.
Ces surcoûts financiers mettent l'association dans une situation financière particulièrement difficile, qui, si elle n'est pas résolue, pourrait, toujours selon l'APF, entrainer la fermeture de ces 3 services d'aide à domicile.
L'APF demande donc aux 3 Conseils généraux concernés, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, un financement à la hauteur des besoins des personnes « comme le feraient la plupart des Conseils généraux en France » selon elle.
L'association souligne par ailleurs que ses services d'aide à domicile apportent des prestations de qualité pour tous, sans participation financière des usagers, sans discrimination liée au type de handicap ou aux lieux d'habitation et avec du personnel formé et qualifié.
Source : APF