Jean Leonetti, très irrité par la position "simpliste" de Bernard Kouchner, a indiqué ce matin :
"Chantal Sébire n'a pas demandé à la loi de s'appliquer. La loi aurait pu soulager ses souffrances même au prix de raccourcir sa vie. Son choix était une demande de suicide, je ne sais pas dans quelles circonstances Chantal Sébire est morte. On peut quand même imaginer que, peut-être, elle a mis fin à ses jours. C'est une liberté qui est respectable".
Le député socialiste Gaétan Gorce a estimé que
"ce qui a été terrible dans le cas de Chantal Sébire, c'est qu'il n'y avait pas d'issue directe pour elle, pour répondre à une demande qui était digne et formulée de manière responsable, pour laquelle aucune réponse institutionnelle n'était possible, c'est cela qu'il faut changer".
Souhaitant "sortir de l'hypocrisie", M. Gorce a expliqué qu'il plaidait
"pour la création d'une haute autorité morale qui pourrait être saisie de ces situations et pourrait donner a priori son sentiment sur l'issue à proposer".
Une haute autorité morale pour autoriser le crime. Certains n'hésitent plus à affirmer le retour aux heures les plus sombres de notre histoire...