Pam GABRIELS, une audiologiste australienne explique dans un article parut en février 1990, qu’elle a obtenu en 6 mois, 86 % de résultats positifs. Dans les 16 % d’échecs, 50 % seraient dus à l’âge et à des considérations financières. Pour VERNON, les résultats sont moindres, cependant, il reconnaît que ses résultats auraient pu être supérieurs s’il avait adjoint à son adaptation un bon counselling. Elle explique clairement que la première entrevue est décisive.
Elle suit la démarche suivante :
Tableau VIII : Résultats de la prise en charge de 63 patients acouphéniques sur une période 6 mois.
- Elle expose le programme de prise en charge (information)
- Elle explore l’histoire du patient
- Elle développe le programme personnalisé de la thérapie de « masking ».
- Il faut une importante interaction afin de mieux connaître l’acouphène et la place qu’il occupe chez le patient (utilisation de questionnaires).
Pam GABRIELS utilise la check-list suivante :
1. Début de l’acouphène ?
2. Continu ou intermittent ?
3. A quoi ressemble-t-il ?
4. Empêche-t-il de dormir ?
5. A quel moment de la journée est-il le plus important ?
6. Y-a-t-il quelque chose qui arrête l’acouphène (douche, aller à la plage…) ?
7. Y-a-t-il quelque chose qui l’aggrave (stress…) ?
8. Le degré de surdité
9. A quel niveau vient-il interférer (travail, lecture…) ?
10. Y-a-t-il- de l’hyperacousie ?
A travers ces questions, l’audiologiste cherche à gagner la confiance mais aussi la confidence du patient afin de mieux connaître son histoire et de constituer le programme le plus personnalisé et le plus efficace possible. Le degré de croyance est calculé à l’aide d’une échelle analogique graduée de 1 (peu audible) à 7 (extrêmement intense). L’originalité de sa prise en charge repose sur la fourniture au patient d’un tableau à remplir par lui même, l’impliquant de façon très concrète dans son programme. Elle utilise le masquage de l’acouphène afin de reposer la personne et recherche donc surtout une habituation, mais non basée sur la thérapie sonore de la T.R.T. Elle utilise certes quelques éléments comme le counselling, la baisse du stress, un nombre plus ou moins important de sessions. Elle obtient de bons résultats comme l’indique le tableau VIII.