#147 Fiona Apple The idler wheel Review

Fiona Apple is back. Fiona, c’est un peu ma copine depuis plus de dix ans. Peu d’albums, artiste rare et appréciée, il n’empêche qu’elle ne quitte jamais les playlist de mon ipod.

L’artiste a un parcours peu banal, fille de la chanteuse Diana McAfee et de l’acteur Brandon Maggart, on l’a longtemps cru antisociale et fut soupçonnée de divers troubles comportementaux. Rappellons qu’elle fut victime d’un viol à l’âge de 12 ans…

Elle sort en 1996 son premier album Tidal, qui fut un énorme succès général, et aujourd’hui triple disque de platine. Il n’empêche que Fiona est toujours restée en marge, s’insurgeant médiatiquement contre l’industrie du disque, cherchant à tout prix à ne pas rentrer dans le moule formaté. Elle est également végétarienne et s’engage auprès de la PETA.

En 1999, elle sort son deuxième album, intitulé de manière raccourcie : When the Pawn (titre original : When the Pawn Hits the Conflicts He Thinks Like a King / What He Knows Throws the Blows When He Goes to the Fight / And He’ll Win the Whole Thing ‘Fore He Enters the Ring / There’s No Body to Batter When Your Mind is Your Might / So When You Go Solo, You Hold Your Own Hand / And Remember That Depth is the Greatest of Heights / And if You Know Where You Stand, Then You Know Where to Land / And if You Fall It Won’t Matter, Cuz You’ll Know That You’re Right). La critique fut assassine (retour de bâton), les single peu diffusés, mais le succès quand même présent auprès des fans de la chanteuse. (personnellement je le trouve très bon, ils déconnent les mecs)

Extraordinary Machine est terminé en 2002 mais Sony refuse de le sortir, ne le jugeant pas viable. Les versions démos fuitent rapidement sur internet, les fans le font circuler et se manifestent auprès d’Epic pour une mise en vente. Sony/Epic sortira finalement l’album, remixé, le 4 octobre 2005.

Le 19 juin 2012, sortira officiellement le nouvel et 4eme album de Fiona Apple : “The Idler Wheel is wiser than the Driver of the Screw and Whipping Cords will serve you more than Ropes will ever do” produit par Charley Drayton. A croire que Fiona aime les titres à rallonge. Les fans l’appellent d’ores et déjà : The idler Wheel.

Un premier single est disponible, en vidéo ci-dessous : “Every Single night“. Ca se passe à Paris (un présage pour enfin une date live dans la capitale française?)… au milieu de cerveaux et de pieuvres. Très étrange, je vous laisse regarder :

L’album comporte 10 chansons : Every Single Night / Daredevil / Valentine / Jonathan / Left Alone / Werewolf / Periphery / Regret / Anything We Want / Hot Knife

Les titres sont beaucoup plus courts que le nom de l’album

Difficile de faire une critique morceau par morceau, Fiona fait partie de ces artistes où l’on écoute un opus dans son intégralité, et non de manière sélective. On aime tout ou l’on aime rien, ça passe ou ça casse. Il n’y a jamais de véritable tube, mais 43 minutes où l’on plonge dans l’univers atypique de la chanteuse américaine.

Par rapport aux trois derniers albums, on retrouve le même univers, un peu mécanique, théâtral, au rythme décousu. Folk, jazzy, mélancolique, moins pop electronique que Florence and the Machine, plus mélodieux que les derniers essais de Dyonisos, Fiona se ressemble qu’à elle-même. Personnellement je suis une nouvelle fois sous le charme, je ressens cette folie à chaque note, et jamais ne m’ennuie. Left Alone est particulièrement réussi, Werewolf charmante, Every single day tragique, on se transporte facilement dans un monde mi-TimBurtonesque mi-Saloon