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Législatives 2012: L'amalgame des deux fronts, une dérive électoraliste inacceptable

Publié le 13 juin 2012 par Spartac
La guerre des Fronts a été perdue par celui de gauche. Ceci n'est pas un constat, puisqu'il ne peut résister a l'épreuve des faits, où sur le terrains des législatives, les militants du Front de Gauche (FdG), continuent à occuper le terrain.
Non, la défaite est attestée sur le seul terrain qui compte, le terrain médiatique. La défaite d'Hénin-Beaumont entérine une réalité depuis la présidentielle, le Front de Gauche est derrière le Front National (FN) dans les suffrages quand ce dernier fait son meilleur score et pourrait avoir des députés dimanches, donc la stratégie d'opposition à l'extrême droite est un échec.

Pour ceux qui se souviennent de l'excellent film Wag the Dog (des hommes d'influence), le message télévisé est le plus important en terme d'impact. Et, force est de constater que dans ce domaine, Marine le Pen a le vent en poupe.Les temps qui viennent s'annoncent durs pour le FdG. D'autant qu'ils ne sont guère épargnés par l'UMP et leurs nouveaux éléments de langages. Ceux-ci pour récuser toute idée de désistement républicain n'hésitent désormais plus à assimiler les deux fronts opposés, en une entité semblable. Front de Gauche et Front National même combat, antisémitisme et populisme faisant le lien?Abjecte comparaison serinée en boucle par l'UMP. Le mouvement regroupé autour de Jean-Luc Mélenchon serait devenu dans les mots, liberticide...Selon Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) “c'est le parti socialiste qui refuse le front républicain en s'associant avec le parti communiste et l'extrême gauche”, soit.Une précision s'impose tout de même. D'abord, il n'y a pas d'alliance de fait entre ces différentes entités, notamment parce que les membres du FdG refusent toute participation gouvernementale, comme l'ont indiqué les mots de Jean-Luc Mélenchon après le premier tour de la présidentielle, appelant a battre le président sortant et non à faire gagner François Hollande. Le PS ne faisant lui pas de cadeaux, à la candidature du leader du FdG, en maintenant son candidat face à lui.Ensuite, cette dénonciation du communisme semble sortir d'une autre époque, où la peur du rouge se faisait triomphale. NKM récuse en cela une tradition politique, un parti qui a gouverné la France, en compagnie des socialistes, mais aussi participé au Gouvernement provisoire de la République française. Pas suffisant sans doute comme gage démocratique...Il ne faudrait en effet ne pas occulter si facilement l'implication des mouvements communistes dans la résistance, contre l'occupation, contre le régime de Vichy, et qui furent parties prenantes du Conseil Nationale de la Résistance, et des idées nouvelles, fondatrices de la société d'après guerre.Voir aujourd'hui, par de tels mots, rabaisser un parti et des hommes, au même rang que le Front National, mouvement qui accepta sans vergogne ancien de l'OAS, de Vichy et d'autres courant douteux, laisse pantois.C'est donc cela le triomphe de la ligne Buisson? Distordre l'histoire, et tenter d'effacer par des déclarations péremptoires le passé républicaine d'un mouvement politique.NKM ne fut pas la seule, Alain Juppé attaqua lui Jean-Luc Mélenchon sur l'axe de l'antisémitisme en lui prêtant une amitié avec Mikis Theodorakis. Proximité réelle au demeurant, mais de qui parle t'on?De l'homme vieillissant persuadé d'un complot des juifs d'Amérique sur la finance mondiale? Du militant luttant contre la dictature des colonels en Grèce? Du compositeur engagé, auteur de la musique du film Z de Costa Gavras sur cette même dictature? Où encore, de l'homme élevé au rang de Grand Commandeur de l'Ordre de la Légion d'Honneur par Renaud Donnedieu de Vabre, Ministre de la Culture de Jacques Chirac, en 2007?Invraisemblables attaques, de deux poids lourds de l'UMP pourtant réputés intègres et intransigeants, mais qui offre une démonstration de politique de trottoir. La ligne Buisson aura donc conduit à tous les vils excès, même venant de ceux dont on ne l'attendait guère.NKM, auteur d'un livre le « Front antinational » devrait commencer par se relire. Au delà des effets de manches, visant à sauver son siège, celle-ci sait bien que les deux front ne sont comparables. Alain Juppé, soucieux de l'unité du mouvement qu'il a crée, se doute bien que les mots qu'ils prononcent ne résistent pas à l'épreuve des faits.Que cherchent ils en fait, à sauver leurs peaux, leur mouvement, quitte à se renier? En cautionnant cet amalgame douteux entre extrême gauche et droite, ceux-ci favorisent des alliances dangereuses qu'ils avaient par le passe dénoncé. Car si le PS s'allie avec le FdG, pourquoi l'UMP ne le ferait elle pas avec le FN?Et pourtant, l'histoire a démontré que les deux courants n'étaient pas les même. Le FdG et ses composantes, défend une idée de l'égalité, par la solidarité du peuple. Une idée d'une France ouverte sur le monde, face à un parti créé sur des bases obscurantistes, souvenirs des sombres périodes de notre histoire.Donc, nous sommes les même, c'est annoncé, Front de Gauche et Front National, unis sous la même bannière de l'antisémitisme. Ce n'est que la vérité, vu et entendu dans les médias. D'ailleurs un tract récent ne le démontre t'il pas, quand Mélenchon apparait grimé en Hitler...Je me demande quand cessera cette surenchère permanente d'épithète calomnieux, de phrases balancées sans discernements, et surtout sans fondements, et qui, Internet et nouveaux médias aidant pollueront durablement la sphère virtuelle. Aujourd'hui, on discoure sur les forum de l'antisémitisme de Jean-Luc Mélenchon, de ses accointances avec Fidel Castro, de la part des même personnes qui soutenaient il y a peu que Khadafi était sur le chemin de la démocratie. La politique se nourri d'excès de moins en moins soutenables...

Avec la fin de mandat en 2007 de Jacques Chirac, s'en est allée une génération d'homme politiques, nés avant guerre, et qui avait connu les conflits de la décolonisation. Une génération qui connaissait les ravages de la division, et qui n'aurait accepté se damner pour une voix de plus. Cette génération partie, les politiques actuels on moins de scrupules a raviver des tensions dangereusement déviantes pour de basses considérations électorales.

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