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Comment sortir de l’échec amoureux à répétition (2ème partie sur 3) : avoir été un enfant reconnu

Publié le 14 juin 2012 par Frédéric Duval-Levesque

“En amour, on n’est jamais trompé que par soi-même.”

De la répétition des conduites d’échec…

Entre “toujours remettre les pieds dans les mêmes sabots” ou “mais qu’est-ce que j’ai fait au ciel pour mériter ça ?”, les expressions ne manquent pas…

Comment expliquer qu’une personne qui a “tout pour être heureuse !” ne le soit pas. Ou que telle autre dotée d’un Q.I. supérieur à la moyenne se retrouve en échec scolaire. Ou que telle autre aille d’échec sentimental en rupture douloureuse ou d’abandon en abandon ?

L’être humain est un être d’amour qui a fondamentalement besoin de se sentir aimé, reconnu et respecté.

La reconnaissance que l’enfant reçoit peut être liée au FAIRE, c’est à dire qu’il s’agit d’une reconnaissance conditionnelle.

Elle peut être positive : “c’est bien ! tu as bien travaillé, tu as fait un beau dessin, tu as bien rangé ta chambre”, etc. Elle peut aussi être négative car l’enfant ne fait pas que des actes réussis mais également des erreurs voire des bêtises, et il a besoin de repères et aussi d’interdits.

Comment sortir de l’échec amoureux à répétition (2ème partie sur 3) : avoir été un enfant reconnu
Il est par conséquent normal qu’il reçoive de la reconnaissance conditionnelle négative, qui peut se traduire par : “ce travail est mal fait, il faut le recommencer, ces calculs sont faux, il faut recompter, cette dictée comporte six erreurs à corriger, le bruit que tu fais est insupportable“, etc.

Un enfant calme, peu bruyant, relativement autonome peut s’apercevoir que parfois il peut rester de longues heures sans recevoir d’attention ou de reconnaissance de la part de ses parents ou de ses éducateurs.

Quand l’enfant prend le risque de demander cette reconnaissance : “maman ou papa, tu viens jouer avec moi ?”, la réponse peut aussi être : “pas tout de suite, tu vois bien que je suis occupé(e)…”

Il suffit que l’enfant fasse une bêtise, casse un objet, malmène un petit frère ou une sœur pour que immédiatement l’adulte abandonne son activité et donne tout de suite de la reconnaissance conditionnelle négative qui pourra se traduire éventuellement par une fessée.

L’enfant a tôt fait de se rendre compte qu’il est plus rapide et facile d’obtenir de la reconnaissance négative plutôt que de la reconnaissance positive.

Le plus important cependant concerne la reconnaissance inconditionnelle liée à l’être. Elle aussi peut être positive : “je t’aime, tu es adorable… tu es formidable… tu es mignon…”, etc.

Malheureusement elle peut aussi être négative : “je ne t’aime plus, tu es vilain(e)…, tu es méchant(e)… tu es insupportable…. ou menteur, ou nul(le)”, etc.

Bien souvent nous remarquons qu’il s’agit d’une confusion entre FAIRE et ÊTRE : un mensonge ne fait pas un menteur, une maladresse ne fait pas un maladroit. Ma copie peut être nulle, je ne suis pas nul !

Cette confusion entretient chez celui qui en a été victime un manque de confiance très préjudiciable pour la suite des événements.

Nous voyons là une des conséquences de l’effet Pygmalion.

Pygmalion était un roi légendaire de Chypre, sculpteur. Il avait conçu la statue de la femme idéale à ses yeux et en était tombé amoureux. La déesse de l’Amour, sensible aux vœux de Pygmalion a donné vie à Galathée. Cette dernière est devenue son épouse et la mère de son fils car Pygmalion a cru cette vie possible.

C’est aussi ce que l’on appelle la réalisation automatique des prophéties ou encore le phénomène oedipien. Dans la légende d’Œdipe, la tragédie s’accomplit car à tous les niveaux chaque protagoniste a foi en l’oracle et en voulant éviter le drame, chacun le provoque.

C’est la foi, la croyance, qui provoque le miracle ou le malheur.

C’est ainsi que comme dans (la suite demain !)

Référence: psycho-ressources.com/noele-barbot.html, Mélanie Klein


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