À l’adresse de M. Martin Coiteux: « en FINLANDE, l’éducation universitaire est gratuite »

Publié le 14 juin 2012 par Donquichotte

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Je viens de lire, dans le journal La Presse du 25 mai dernier un article de Monsieur Martin Coiteux
,  professeur au service de l'enseignement des affaires internationales à HEC Montréal.
 Je lui ai adressé le courriel suivant:

Bonjour Monsieur Coiteux,

Je viens de lire votre article et je trouve ce passage:

"Le Québec du printemps 2012 est en train de s'offrir un immense défoulement collectif de pensée magique et de rhétorique pseudorévolutionnaire dans l'ignorance béate de ce qui se passe ailleurs dans le monde".

Je crois que vous ne savez pas, pourtant l'International est votre spécialité, que ailleurs dans le Monde et particulièrement dans les pays scandinaves, l'éducation est gratuite. Ainsi, en Finlande, le fait d'être accepté à l'université, dans quelque programme que ce soit, vous donne droit à une sorte de salaire étudiant (qui couvre, selon ma fille par alliance, je suis marié avec une Finlandaise) une bonne part des frais de logement et de subsistance. Et c'est en sus du fait que les frais de scolarité sont inexistants. Et elle ajoute que ce type de régime est encore plus intéressant en Suède. Alors quoi? Vous êtes obnubilé par l'économie. Pourtant certaines économies ont su mettre dans leur politique "fiscale (les revenus) et budgétaire (les dépenses)" ce qu'il fallait pour donner une éducation accessible à tous. (même si le mot accessible est charrié, parce que tellement d'étudiants, de milieux défavorisés, je pense à des quartiers comme celui d'Hochalaga-Maisonneuve, n'ont pas les moyens d'aller à l'université, même si on leur enlevait les frais de scolarité)

Voyez ce que dit Guy Rocher dans une entrevue récente:

"Envers et contre tous ses détracteurs, la gratuité n'est pas une utopie, scande-t-il. Même qu'elle n'aurait coûté que 750 millions en 2011-2012, soit 1 % du budget du gouvernement du Québec, selon les données du ministère des Finances. Il en appelle à revoir les politiques gouvernementales du Québec." 

Alors!  1 % du budget, est-ce trop demandé?

Évidemment une telle politique, qui placerait le Québec dans la liste des pays les plus avancés socialement, doit vous faire horreur (le mot est trop fort, je m'en excuse) mais c'est une triste réalité de voir que l'on ne se préoccupe aujourd'hui que d'ECONOMIE. Et pourtant, la Finlande (mon exemple) est un pays très préoccupé d'économie (les problèmes actuels de Nokia sont dans toutes les conversations); et son niveau de vie est à l'égal de celui du Québec; voilà, il se préoccupe aussi du social. Et j'ai bien d'autres exemples "sociaux" finlandais, comme celui-là, (garderie, santé...) dont je pourrais vous entretenir.

Combien, par exemple, coûte le Plan Nord de Jean Charest, et le non-revenus des redevances minières (deux petits exemples)?

En toute amitié. Vous êtes jeune encore.

robert carrier,

J'étais prof à l'UQAR en "Gestion des Ressources Humaines, en Contexte International", jusqu'à ma retraite, en France, en 2004.