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Le Chili fiche les pédophiles

Publié le 15 juin 2012 par Anthony Quindroit @chilietcarnets
Le gouvernement chilien valide la création d'un fichier des délinquants sexuels ((photo DR Gobierno de Chile / Alex Ibañez)

Le gouvernement chilien valide la création d’un fichier des délinquants sexuels ((photo DR Gobierno de Chile / Alex Ibañez)

Le gouvernement chilien de Sebastián Piñera vient de signer une loi validant la création d’un registre national des personnes condamnées pour des délits sexuels sur mineurs. Accessible par tous, le document devra être impérativement consulté par les employeurs dans le cadre du recrutement d’une personne appelée à travailler avec des mineurs. Si la vérification n’est pas effectuée et qu’une agression sexuelle est commise, le patron pourrait alors être condamné.
Au Chili, les personnes condamnées dans le cadre d’une affaire de pédophilie sur des mineurs de moins de 14 ans ont interdiction totale de travailler ensuite avec des jeunes. Ceux dont les victimes ont plus de 15 ans sont frappés d’une même interdiction mais durant une période allant de trois à dix ans.
La consultation du fichier pourra se faire directement via un site internet. Pour mener sa petite enquête, il suffira d’entrer le nom de la personne et ainsi que son propre nom et un numéro de document d’identité. Gare à ceux qui seraient pris d’un élan de curiosité malsaine : consulter le fichier sans raison valable les expose à des poursuites et une amende.
Selon le Sename (Servicio nacional de menores - dont le site est ici -, un organisme dépendant du ministère de la Justice chilien), ce fichier est une réelle avancée et doit permettre d’éviter des drames. Il s’inspire du procédé américain, beaucoup plus riche en information puisqu’il indique également l’adresse de la personne condamnée, le lieu où les faits ont été commis… “Ces informations ne peuvent être révélées au Chili, la constitution établissant le respect de la vie privée”, précise le sénateur Ignacio Walker, à l’origine du projet de loi.
L’annonce de la création de ce fichier n’a pas provoqué de levée de boucliers. A voir maintenant si le document saura se montrer réellement utile et s’il ne provoquera d’imbroglio : homonyme, erreur de fichier, condamnation annulée… La mesure peut en tout cas être un filet de sécurité mais il ne sera pas infaillible. Depuis le début de l’année 2012 au Chili, 3750 mineurs ont été victimes d’abus sexuels.


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