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L'Allemagne paiera ?

Publié le 15 juin 2012 par Yvesd

euro-bonds,angela merkel,galette saucisseLe doute n’est plus possible, c’est reparti comme dans les années 20. Le slogan qui marche c’est désormais « l’Allemagne paiera ! ». Pas au titre des réparations de guerre car, la guerre n’a pas encore eu lieu. Cette fois il s’agit plus prosaïquement de réparer la gabegie grecque, d’éponger les déboires immobiliers des banquiers espagnols et de financer les cadeaux postélectoraux du père Hollande. Plus question pour obtenir satisfaction d’occuper la Ruhr comme en 1923, nos p’tits malins on trouvé mieux pour traire la vache teutonne : ça s’appelle les « euro-bonds ». Ceux parmi les lecteurs de « Restons Correct ! » qui sont meilleurs en foot qu’en finance internationale seront probablement heureux d’apprendre qu’il s’agit de faire payer les dettes douteuses des pays européens les plus en difficulté par les pays les moins « cigales », au premier rang desquels figure évidemment l’Allemagne. Présenté encore plus simplement, ça signifie que nous serions bien cons de ne pas essayer de traire la bonne grosse vache à lait qui rumine placidement de l’autre côté du Rhin, pendant que nous recrutons des fonctionnaires à tour de bras.

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Le hic est que ce n’est pas parce que les nibards d’Angela sont devenus l’attraction des sommets internationaux qu’elle est d’accord pour se laisser traire. D’autant plus qu’il semble bien qu’Helga et Hans, ses fidèles électeurs, soient du même avis qu’elle. Salauds de boches ? Pas uniquement, car, pour revenir aux années 20, l’insistance française à faire payer l’Allemagne a eu pour conséquence une hyperinflation délirante dont le souvenir demeure vivace au pays de Goethe, de Schiller et des cuites du samedi soir à la bière et au schnaps. On sait comment ça s’est terminé : ruine de l’économie et vrai chômage de masse. Quand la crise économique des années 30 en a remis une bonne grosse couche, la République de Weimar était mûre pour tomber dans l’escarcelle du National Socialisme et d’un certain Adolf Hitler. Nous n’épiloguerons pas, la fin est dans tous les manuels d’histoire. Encore pour quelques années en tout cas, avant que les p’tits génies qui font les programmes de l’Education Nationale et Socialiste s’aperçoivent qu’enseigner l’histoire risque de donner de mauvaises idées aux d’jeunes et décident, au nom du principe de précaution intellectuelle, de remplacer cette matière élitiste et bourgeoise par une initiation à l’économie solidaire et durable…

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Quoiqu’il en soit rien n’est joué, l’affaire n’est pas encore dans le sac, die Sache ist noch nicht erledigt comme dirait tonton Ayrault quand il veut nous rappeler que, lui aussi, il a fait Allemand première langue. Montebourg peut toujours vitupérer dans les médias contre « l’aveuglement idéologique d’Angela Merkel », l’Allemagne n’est pas prête à payer pour les conneries des autres. Mamie Trierweiller peut toujours redoubler d’ardeur tweeteuse, ce n’est pas demain que ces gros lourdauds de schleus abandonneront leur infecte Bratwurst Kartoffeln au profit de notre délicate et digeste (vraie) galette-saucisse nationale. C’est certes dommage pour la solidarité européenne en général et le redressement productif de l’industrie française en particulier, mais c’est comme ça...

Une question personnelle pour finir à Jean-Marc Ayrault : comment dit-on « bras d’honneur » en Allemand ?


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