

Rendez-vous place de la mairie où Jehanne, bon pied, bon œil, est prête au départ sur son fier destrier. Jolie statue rescapée et rapatriée d'Algérie tout comme notre brave sergent Blandan à Nancy. Il y a un marché dans la ville Johannique où une tonitruante vilaine musique accompagne notre visite au cours de laquelle les haut-parleurs sont comme par hasard placés à proximité de nos stations, couvrant la voix des guides. En contrepartie, la rue barrée permet à notre groupe de déambuler et de s'agglutiner au milieu de la chaussée sans craindre les voitures. Pour une fois que la cité est animée, on ne va pas s'en plaindre. Nous découvrons des maisons de caractère dont l'architecture témoigne de la richesse hélas passée de Vaucouleurs, comme par exemple cette étonnante caisse d'épargne style Art Nouveau. Beaucoup d'édifices sont négligés ou mal restaurés. Beaucoup sont à vendre et il semble évident que les acquéreurs ne se bousculent pas. Notre circuit dans des ruelles méconnues dont les noms témoignent des activités d'autrefois : rue du Moulin, des Tanneurs... nous permet de situer les fortifications dont il reste de belles traces. La cité a un passé historique et industriel de qualité. Elle ne demanderait juste qu'à se réveiller.Visite un peu rapide, mais ayant pour but de donner l'envie de revenir à ceux qui découvrent les lieux : nous sommes attendus au musée et à la mairie. Nous visitons alternativement ces deux lieux, guidés par une conservatrice jeune et très dynamique (qui nous a inévitablement dit plusieurs fois "il faut savoir que..." comme tous les guides !) et par un adjoint très érudit. Le premier lieu nous dévoile Jehanne sous son aspect guerrier (complémentaire à l'image plus mystique Domremoise - il n'y a pas concurrence entre les deux localités nous dit-on) au travers de statues, dessins, objets... tous des originaux. Le second, nous fait découvrir le tableau de Scherrer qui n'a rien à envier à un quelconque tableau de Friant par l'intensité dramatique qui s'en dégage, ni aux tableaux de la Renaissance par la rigueur de la composition.Grimpette ensuite par des escaliers escarpés qui offrent au passage une vue panoramique sur la vallée de la Meuse par-dessus une belle perspective sur les toits de la cité. Arrivés au site castral à l'architecture pas très heureuse, nous nous dirigeons vers la chapelle via l'incontournable et célèbrissime porte de France dans les pas d'un certain ex-président grâce à qui la sécurité des escaliers est aujourd'hui assurée. Un regard en passant sur le tilleul classé récemment "arbre remarquable" et dont le cheval de Jehanne aurait brouté les feuilles… en février. Y a plus de saisons disait-on probablement déjà en 1429 !L'intérieur de la chapelle néo-gothique n'est pas sans intérêt surtout par ses vitraux. J'y ai même dégoté un chardon inespéré ! Nous n'aurons pas pu visiter la crypte de N.D. des voûtes pour cause de préparation d'un spectacle.Je quitterai Vaucouleurs sans mes jeannettes, friandises à base de chocolat, noisettes et caramel au miel bien tentantes dans la vitrine du boulanger devant lequel nous ne sommes hélas pas repassés !












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