L’idée généralement reçue est que la gauche doit avoir la
majorité à l’assemblée, sans quoi le pays sera ingouvernable. Cette idée a un
fondement solide : de Gaulle. Ce sont ses réformes qui ont mis un terme à l’instabilité
du pouvoir, qui semblait consubstantielle à la République, depuis ses origines.
Cela va au complet opposé de la théorie de Montesquieu, qui
a inspiré les révolutionnaires. Montesquieu voulait la neutralisation des
pouvoirs. Ainsi la liberté de l’individu serait garantie. L’Amérique est
construite sur ce modèle : sa démocratie ne fonctionne que si ses partis
politiques s’accordent entre eux.
Or, notre gouvernement semble manifester des signes annonciateurs de dogmatisme. Serait-il enfermé dans une vision idéalisée de François Mitterrand ? Un Mitterrand dont on
aurait oublié qu’il était passé de l’extrême droite à l’extrême gauche, avait commencé par une politique de nationalisation, viré au libéralisme, puis cohabité harmonieusement avec des ministres de droite ?
La France a-t-elle encore besoin d’une dictature ?
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