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Pourquoi une défaite Royal ?

Publié le 18 juin 2012 par Rsada @SolidShell

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Le changement c'est maintenant ! Après avoir changé de président, de Premier Ministre et de majorité ; après avoir vu la Sarkozie se fissurer avant de sombrer dans ces législatives ; après avoir vu quelques personnalités notables se faire balayer sans ménagement, je crois nécessaire que certains changent de comportement !

C'est le cas notamment pour la présidente de la Région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, sévèrement battue ce dimanche par Olivier Falorni dans la 1ère circonscription de La Rochelle. L'ancienne candidate de la présidentielle de 2007 avait séché ses larmes de la primaire citoyenne pour offrir aux yeux de téléspectateurs médusés, le remake d'une Nadine Morano au meilleur de sa forme avec son Nico', la crécelle en moins et l'arrogance en plus.

N'en déplaise aux vainqueurs, fussent-ils de la majorité à laquelle je revendique faire pleinement partie, la farce médiatique présentée à 19H50 par le duo formé par Ségolène Royal et le Maire de La Rochelle m'a profondément choqué et écoeuré.

Au mépris des règles électorales qui imposent le silence à tous avant 20H00, le Maire de La Rochelle s'est lancé dans un savant calcul mathématique lui permettant d'affirmer par A+B qu'Olivier Falorni était élu avec plus de voix de droite que de gauche. Ségolène Royal prendra la suite en entonnant une litanie de propos acides à l'égard de son challenger tenant plus de l'aigritude que de la bravitude.

Sur le fond et sur la forme, Ségolène Royal a raté sa sortie. Cet intermède de méchancesté, tolérable lorsque la campagne bat son plein, est un acte sournois et anti-républicain. Une fois que les urnes ont parlé et que le Peuple a tranché, il appartient aux concurrents de prendre acte des résultats et d'en tirer toutes les conséquences qui s'imposent. Elle qui a parlé de trahison politique, n'a pas eu autant de scrupules au moment de trahir la tradition républicaine !

Lorsque l'on prétend jouer un rôle important et que l'on postule aux plus hautes fonctions de l'Etat, on ne peut s'abaisser à de telles pratiques. En de pareilles circonstances Winston Churchill aurait pu changer son fusil d'épaule et crier à l'attention de la Dame de Poitou-Charentes : « Vous avez voulu éviter la défaite au prix du déshonneur. Vous avez la défaite et vous aurez le déshonneur » !

D'autres figures emblématiques ont perdu leur siège à l'occasion de ces élections législatives. Je pense plus particulièrement à François Bayrou qui n'avait lui-même pourtant pas démérité. Au moment de commenter sa cruelle défaite il n'a pas cherché le coupable idéal. Il a assumé ses choix personnels en acceptant l'idée que ses électeurs les aient rejetés. Il a assumé sa défaite avec dignité

A la manière d'Yvon Paré : « La plus grande victoire c'est peut-être d'admettre sa défaite »


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