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L’idéologie contre la santé publique : 30 ans après, une nouvelle affaire du sang contaminé pour les socialistes?

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Marisol Touraine, ministre de la santé du nouveau gouvernement a fait une déclaration stupéfiante : les homosexuels pourront bientôt donner leur sang. Ces derniers ne sont pas autorisés à être donateurs pour des raisons de prévention contre le risque de transmission du VIH aux perfusés. Alors que le PS avait été frappé par l’affaire du sang contaminé dans les années 90, on croit faire un cauchemar les yeux ouverts.

Le ministre de la santé répond à l’appel d’un « collectif d’associations gays » qui affirme qu’ « au moins 25 000 donneurs masculins [sont] exclus à cause de leur orientation sexuelle ». Plutôt que de défendre les intérêts des malades, cette dernière n’a pas hésité à confirmer le 13 juin dernier : « On peut et l’on doit revoir cette politique (…). La sécurité doit être assurée, il n’est pas question de prendre le moindre risque en termes de transfusion, mais le critère ne peut pas être (…) l’inclination sexuelle [...] Le critère de l’orientation sexuelle n’est pas en soi un risque. En revanche la multiplicité des relations et des partenaires constituent un facteur de risque quelle que soit l’orientation sexuelle et le genre de la personne».

Outre le fait que « genre de la personne » n’est pas une expression recevable, le ministre n’hésite pas – afin de ne pas froisser une minorité sexuelle au lobby particulièrement efficace et dangereux – à mentir.

Le docteur Bruno Danic, directeur adjoint de l’EFS Bretagne (Etablissement français
du sang) a fait le point sur la question dans le quotidien Libération :

« La population homosexuelle masculine est moins importante que la population hétérosexuelle. Pourtant, entre 12 et 18% des hommes homosexuels sont contaminés par le VIH alors que 0,35% de la population française est contaminée par le VIH. Le risque de contamination par le VIH au cours d’une relation sexuelle entre deux hommes est 200 fois plus élevé que pour une relation sexuelle entre deux personnes hétérosexuelles ou entre deux femmes homosexuelles. Le risque de prélever une poche de sang dans laquelle le virus est présent est donc plus élevé. Il ne s’agit pas de discrimination mais de données médicales objectives afin de gérer les risques. »

« L’Institut de veille sanitaire (InVS) a essayé d’estimer l’évolution des risques de transmission de virus si on autorisait les hommes homosexuels, ayant eu un seul partenaire durant les douze derniers mois, à donner leur sang. Dans l’hypothèse la plus défavorable possible, le risque serait 3,6 fois plus élevé que le risque résiduel actuel. »

La preuve qu’il s’agit d’une position idéologique et non point scientifique ou médicale, on la trouve dans le fait que Mme Touraine ne songe pas à lever l’interdiction du don pour les autres catégories de la population également proscrites : les personnes qui ont bénéficié d’une transfusion, quelle qu’en soit la date, celles qui ont séjourné au total plus d’un an au Royaume-Uni entre 1980 et 1996 (risques d’exposition à la maladie de Creutzfeldt-Jakob), les toxicomanes et les personnes de plus de 70 ans.

Au final 10% de ceux qui proposent de donner leur sang sont finalement refusés, en comptant les catégories énumérées ci-dessus. Pourtant, seuls les « gays » dénoncent
une prétendue « discrimination ».

Ce qui est également sidérant dans cette affaire, c’est que le Dr Danic soit obligé de se justifier de ne pas agir sous couvert d’ « homophobie » alors que son avis seul devrait suffire, de par sa position et sa légitimité à se prononcer sur la question.

Avec Hollande, le sang contaminé, c’est maintenant !


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