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KADEY: Deux éléments du Bir séquestrent un notable

Publié le 19 juin 2012 par Lebrunal

KADEY: Deux éléments du Bir séquestrent un notable

KADEY: Deux éléments du Bir séquestrent un notableClaude Ndi du village Simbot dans l'arrondissement de Mbang a passé trois jours attaché contre un poteau dans le domicile de la belle famille de l'un des militaires de l'unité d'élite.

Le mercredi 13 juin dernier à 23 heures, Claude Ndi, 50 ans, est enlevé dans son village Simbot et séquestré pendant trois jours au village Banga à 67 Km de sa localité de résidence par deux éléments du bataillon d'intervention rapide (Bir). Dikalo s'alarme de cette prise d'otage dont l'abus de pouvoir de ce corps d'armée devient le quotidien des populations villageoises. Libéré dimanche dernier avec le concours du Sous préfet de Ndélélé, le notable bien connu de Simbot, garde de très triste souvenir de ses deux ravisseurs dont il en ignore l'identité. Selon son témoignage enregistré par le reporter, c'est lorsqu'il était endormi que deux jeunes gens tous vêtus de l'uniforme du Bir frappe à sa porte et se présente comme des amis d'un certain Paul. Il est 23 heures passées en pleine nuit du 13 juin 2012. Reconnaissant la personne recherchée en question, le notable fait savoir qu'il y a de cela trois mois, c'est-à-dire au mois d'avril, que Paul de passage est allé vivre avec la sœur à son épouse dans la ville de Mbang, lieu où il exerce cependant l'activité de moto- taxi. Le notable est enlevé et transporté à bord d'un engin en direction du village Banga. Après des investigations menées dans ce village, il se trouve que l'un des deux Bir est en séjour de congé dans sa belle famille (Ndlr : il réside à Koutaba). La moto en activité à Mbang appartient au beau frère du Bir qui en a fait la promesse de la retrouver. Cette moto a été volée par Paul, le présumé voleur, et pour exclure tout soupçon de vol le mieux pour lui était d'aller le plus loin possible chercher fortune ailleurs. Claude Ndi est alors soupçonné par les deux éléments qui ont décidé de rompre son silence par des méthodes répressives et violentes. Le notable, visage voilé, est conduit au domicile dans un domicile appartenant à la belle famille du Bir où il est attaché à un poteau situé à la salle de séjour. Torturé et menacé de révélé tout, le notable soucieux de son sort face à cette brutalité sera abandonné pendant des nuits sous le froid avec comme unique boisson le vin blanc de palme, " matango ", qui lui était forcé de boire matin, midi et soir. Pendant trois jours c'était atroce. Sans nouvelles, le chef du village Simbot est sereinement inquiet de la brusque disparition de son notable. Des questions pendantes aux lèvres se délient faisant échos de sa pendaison. Au fil des minutes les recherches et enquêtes auprès du voisinage se multipliaient. Lumière a été faite lorsqu'une lettre lu à la rédaction est parue au chef du village demandant une rançon. L'on pouvait lire que les deux éléments réclamaient " une somme de 50.000 Frs et une chèvre ". La chasse à l'homme lancée, le chef de Simbot a saisie son collègue de Mbang qui a transmis l'information à Avom Dang, sous- préfet de Ndélélé, avant de la remonter à la gendarmerie locale pour enquête. C'est finalement le weekend dernier que l'otage des Bir sera libéré après avoir séjournée quelques heures à la cellule de la gendarmerie. Il s'agissait de le garder au vue de vérifier s'il n'était pas trempé dans cette affaire de vol de moto. Innocent il a été déchargé de tous les soupçons qui pesaient contre lui. Auditionnés, ces deux militaires de l'unité d'élite, non identifié, disent n'avoir jamais écrit au chef du village Simbot et qu'ils recherchaient simplement les traces de la moto. Pourtant l'écrit de la lettre ressort une demande de sous forme de rançon. Probablement qu'ils ont voulu abuser de leur pouvoir pour extorquer le chef du village sans toutefois s'en rendre compte que la vigilance des autorités traditionnelles de la Kadey est devenue monnaie courante. Au moment où ce phénomène se multiplie du jour au lendemain avec les fils du coin, recrutés au sein du bataillon d'intervention rapide.

ROMÉO TIGNANG


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