Le cycle électoral clos nous arrivons au temps de l’analyse. Je veux dire prendre le temps de faire cette analyse rendue nécessaire au plan local. J’ai mon opinion bien tranchée sur cette question mais je refuse toute hâte, toute approximation accélérée par la nouvelle date butoir du Congrès. Car derrière cette analyse sont embusquées des ambitions chauffées à blanc. Des ambitions pour demain, demain c’est 2014, mais qui reposent aujourd’hui sur la base de certains échecs, sous l’emprise d’un climat délétère et sur un certains nombres de marqueurs socialistes non respectés. Sans oublier bien entendu l’appétence déclarée pour prendre un pouvoir avec cette intime conviction obsessionnelle d’avoir pour soi la raison et la justesse d’appréciation et de résolution de tous les problèmes – réels ou même parfois gonflés ou inexistants car préfabriqués par cette certitude d’être in fine les meilleurs.
Il faut donc prendre le temps de l’analyse avec cette obligation d’introspection comportementale de la mouvance socialiste locale qui a des compétences mais qui s’est laissée abusée, aveuglée par des dissonances tactiques dont on connaît depuis la cantonale perdue de 2007, cantonale de l’égarement toujours incompréhensible, tous les effets pervers.
Cette perversité est encore perceptible avec le road-movie de politique solitaire, sinistre et sécessionniste des derniers mois de campagne. Le climat actuel est encore propice au développement de cette herbe folle qui a envahi notre microcosme socialiste. Et considérant que les ardents défenseurs du mutisme de mon parti avant le second tour en sont à se congratuler avec les partisans d’une aide et d’un appui non déguisé au despérado de la dissidence je pense qu’il n’est pas encore temps de danser sous les lampions d’une unité encore toute froissée. Cette opinion ne m’est pas personnelle, elle est partagée par des ami(e)s tant au PS qu’en extérieur et qui attendent d’en finir avec une période tendue pour enfin réagir, penser et travailller.