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Critique Ciné : Il était une fois, une fois, escroquerie cinématographique

Publié le 20 juin 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Il était une fois, une fois // De Christian Merret-Palmair. Avec François Xavier Demaison et Anne Marivin.


Il était une fois, une fois, une fois de trop peut être ? Je ne suis pas très client de François Xavier Demaison, et ce film me donne raison. Désolé d'être poète ce soir et d'avoir la rime facile, mais il faudrait être imbécile pour ne pas en profiter, non mais ! Un film satirique du pouvoir, version française, où une bande d'imposteur tente de se faire passer pour les riches héritiers du trône de Belgique. Est-ce réellement passionnant à suivre ? Très moyen. Disons que le film avait en main les clés pour potentiellement devenir culte mais il préfère la plupart du temps s'engoncer dans des répliques déjà vu, et des blagues belges éculées que je n'avais pas le coeur à entendre. Il faut dire que les blagues belges, j'ai déjà été servi l'an dernier avec le navet de Dany Boon "Rien à déclarer". L'essai est assez intéressant dans sa forme bien que je préfère Hors de Prix dans le genre escroquerie à la française au cinéma.
Willy Vanderbrook, brillant Franco-belge devenu citoyen du monde, est sollicité pour un poste de concierge dans un grand palace parisien. Il est accueilli par un ami d’enfance, Serge Luyperts, limonadier désabusé qui héberge son ex-beau frère, Frank Vrut, indépendantiste Wallon gentiment psychopathe. La candidature de Willy - recalé pour délit de belgitude - va le contraindre, lui et ses compatriotes, à une imposture absurde et "royalement" revancharde...
En se faisant passer pour l’héritier de la couronne belge, Willy et sa bande déclenchent une série de joyeux débordements dans le cinq étoiles qui attire rapidement l’attention de Jessica, une intrigante professionnelle. Mais, pensant séduire le futur "roi des belges", elle va se frotter à plus fort qu’elle.
Ce détonateur burlesque entraîne alors le trio "made in plat pays" dans une escroquerie aussi conséquente qu'hasardeuse.
Demaison incarne son personnage avec une conviction assez étonnante. Je ne m'attendais pas du tout à ça de la part de cet acteur que je ne porte pas vraiment dans mon coeur. Son duo avec Anne Marivin que je n'apprécie pas tellement non plus est plutôt sympathique. Je n'ai rien à redire sur la prestation des deux acteurs principaux. Le souci vient bien du scénario qui pouvait être intéressant mais qui devient rapidement ennuyeux. Le creux du film manque de peps et tout d'un coup, j'ai eu l'impression de m'endormir. Disons que dès que l'on commence à coacher Camille, alors tout de suite c'est moins intéressant. On a une avalanche de clichés sur le pouvoir, sur la monarchie, sur la gestuelle, sur l'accent belge qu'elle tente d'apprendre, etc… De grands clichés qui permettent pas d'apprécier Il était une fois, une fois à sa juste valeur. Le scénario grossi donc tellement les traits que le film en devient rapidement exécrable.
C'est là que j'en reviens à Demaison qui est globalement bon. Le choc des cultures n'est pas assez bien servi (France vs. Belgique), et forcément, on n'a pas assez de démonstration du pouvoir. J'aurais adoré que l'histoire de Willy aille bien plus loin que la petite arnaque aux diamants. Cela aurait été plus intéressant. Il y a donc des dialogues ringards, que même la comédie moderne française pas toujours en avance sur son temps n'accepterait pas. Le souci de Christian Merret-Palmair c'est que son film pâti de tout sauf de son cast, et du coup, c'est difficilement passionnant. J'en attendais plus rien une fois la première moitié du film achevée. J'ai eu du mal à aller jusqu'au bout. Malgré cela, j'ai bien aimé le clin d'oeil de Stéphane Bern, qui vaut sûrement le coup d'oeil (mais uniquement ça).
Note : 3/10. En bref, un essai intéressant grâce à un Demaison très en forme (et c'est dur à dire pour moi qui le déteste généralement) mais fautant à cause d'un script dégueulasse de clichés.


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