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Le psoriasis, son histoire et ses traitements.

Publié le 20 juin 2012 par Weben

Le psoraisis est probablement la maladie la plus avilissante connue par l’homme. Les spécialistes supposent que l’allusion à la maladie tzaraat dans la Bible (Mathieu 8:2-3 et 10:8) renvoie au psoriasis.

Hippocrate (médecin grec entre 460 et 377 avant notre ère) en fait mention mais sans se prononcer formellement. C’est au premier siècle de notre ère que Cornelius Celsus (auteur romain) l’a décrite comme une maladie causée par une bactérie pyogène (qui provoque la formation de pus) responsable de plaques rouges et de suintements jaunâtres.

A l’époque d’Hippocrate, le psoriasis portait des noms différents tels que la lèpre et la gale. Ce qui a contribué à lui donner, à tort, une image de maladie contagieuse et transmissible. Ce n’est qu’en 1776 qu’un médecin autrichien, Joseph Jacob Plenck, s’intéressa à cette affection et la décrivit comme une maladie écailleuse.

Un dermatologue anglais, Robert Willan, a considéré cette pathologie comme indépendante de toute autre. Selon ce médecin, le psoriasis se divise en deux parties: une manifestation en écailles comme Plenck l’avait nommée également et une éruptive, présentant des écoulements.

En 1841, Ferdinand von Hebra ( dermatologue viennois), a attribué le nom « psoriasis » à cette maladie cutanée en s’inspirant du mot grec « psore » signifiant « à me démanger ». Il est aussi celui qui a établi l’image clinique du psoriasis que la dermatologie moderne utilise encore.

Au vingtième siècle, le psoriasis a été différencié et classé comme: le psoriasis en plaques, le psoriasis en gouttes, le psoriasis pustuleux, le psoriasis inversé, le psoriasis érythrodermique, l’arthrite psoriasique, le psoriasis séborrhéique, psoriasis des ongles, le psoriasis du cuir chevelu.

Il existe différents types de traitements qui ont été et sont toujours (pour certains) appliqués pour éliminer ce trouble de la peau.

Les remèdes pour le psoriasis sont les dithranol, goudron de houille, de l’acide salicylique (aspirine), la lumière du soleil, les sels de la Mer Morte et les émollients. En 1920, il fut découvert que la lumière ultraviolette avait des effets favorables. Des stéroïdes topiques et oraux furent administrés dans les années 1950. Les patients furent traités par l’hydroxyurée dans les années 1960. La puvathérapie fit son apparition (psoralène plus UVA) dans les années 1970 alors que le méthotrexate fit partie de l’armada thérapeutique dans les années 80. Une vitamine D3 ainsi que des rétinoïdes et la cyclosporine vinrent en aide aux patients atteints de psoriasis dans les années 1990.

Des traitements biologiques et au laser sont les moyens modernes mis au point et appliqués en ce début de 21ème siècle.

A l’échelle planétaire, plus de 10.000 références au psoraisis ont été publiées, ce qui en fait l’une des affections les plus examinées dans la dernière décennie.

Malgre le déploiement de moyens, d’études, de recherches, il convient de constater que le psoriasis, par des méthodes thérapeutiques médicamenteuses traditionnelles ne permettent toujours pas d’éradiquer cette maladie.

De nombreux scientifiques et institutions médicales concernés par la problématique du psoriasis ont formé une association internationale pour l’étude de cette maladie cutanée. Outre, les Etats Unis, 35 pays à travers le monde participent à ces différents travaux de recherches.

Tous les cinq ans est organisé le Congrès mondial consacré au psoriasis.Le 29 octobre en est la Journée mondiale. Elle est destinée d’une part à expliquer cette maladie, la dédiaboliser et faire état des progrès en matière de recherches et de therapies futures.


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