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Sécurité alimentaire: Le Changement c'est les Opens Data

Publié le 21 juin 2012 par Micheltabanou

L’Open Data est en passe de se démocratiser et peut surtout se décliner à l’envi dans plus ou moins n’importe quel domaine, touchant l’intérêt général. Depuis un certain temps les « com’ » des géants de la consommation et de l’agro-alimentaire envahissent les réseaux comme Facebook. ce dernier étant devenu le média idéal où ils y créent des vrais faux comptes d'admirateurs de...leur marque pour mieux abuser afin de conquérir des marchés! On appelle cela l'internet libre ou réseau social! C'est bien plus une manne pour ces mastodontes avides de toujours plus de croissane! Toujours plus car trois fois par jour la presque totalité de l’humanité doit s'obliger pour survivre à s’alimenter. Et là c'est liberticide marché du libéralisme qui répand son emprise. En effet aucune base de données ne concerne l’alimentation et les composants de produits transformés, c'est à dire les ingrédients qui rentrent dans leur composition, que nous consommons chaque jour. Un organisme: Open Food Facts a décidé d’ouvrir la porte de l’Open Data alimentaire en constituant une des bases les plus complètes en matière d’information nutritionnelle et de composition des aliments. Base qui est consultable consultable et exportable pour une exploitation exhaustive des données et cela en toute liberté.

Open Food Facts a décidé d’entamer sa première opération avec l’agrégation de données sur la composition des sodas. Une collecte de données se déroule à partir actuellement jusqu’au 24 juin. Elle a pour objet de recueillir des informations telles que celle de savoir si votre soda a la même composition qu’il soit acheté dans les DOM-TOM ou en métropole ? Ou comme de savoir si en fonction du lieu de production quels additifs chimiques y trouve-t-on et en quelles quantités selon la législation en vigueur ?

Dans le cadre de sa nouvelle fonction, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a déterminé des valeurs déontologiques à respecter par les ministres. Eh bien l’Open Data en fait partie de manière explicite ! Pourrions-nous suggérer que les ministère de l’agriculture et de la santé trouvent un intérêt à suivre cette belle intention du Changement et permettent une ouverture des données plus efficiente et lisible que par le passé ? Dans le cadre de l’intérêt général et du principe de prévention et d’information publique les bases de données concernant les additifs, les composants naturels pourraient alors être rendues publiques et exploitables. Une bonne idée de Changement ! Car il faut bien comprendre qu’en terme d’opacité l’industrie agro-alimentaire a ce défaut d’être tout aussi opaque sinon plus que celle du nucléaire. Sur le site de la base de données Oqali, non accessible librement, les compositions de chaque aliment produit par les partenaires du site n’est pas publique. Pour information ces partenaires sont les grands de l’agro-alimentaire comme Nestlé, Mars, Lu, Kellog’s, Andros, Pepsico, Danone,… Il faut imposer un accès libre aux données car l’accessibilité des données permet à tout citoyen de consulter la composition de ce qu’il ingère au quotidien et de faire un choix plus éclairé qu’il ne peut le faire sans cet outil. En outre rendre les données sur l’alimentation permet de prendre conscience que les relations entre industriels et décisionnaires de la santé alimentaire ne sont pas dénuées de conflits d’intérêts. Il suffit de se rappeler du scandale soulevé par José Bové concernant l’ancienne présidente de l’Agence européenne de sécurité alimentaire et ses relations avec le lobby agroalimentaire : International Life Science ! Ou de rappeler cet exemple édifiant avec la Californie qui a rappelé à l’ordre Coca soupçonné d’introduire un caramel provocant des cancers et leucémies chez les rats. Coca qui n’a pas hésité à se défendre en s’appuyant sur une étude de l’EFSA, plutôt très liée avec l’ILSI. ILSI qui a été présidé entre 1978 et 1991 par l’un des vice-président de Coca-Cola.

Ces Open Data sur l’alimentation sont un des changements qu’il faut apporter non pas pour régler tous les conflits d’intérêts qui sont trop nombreux et encore discrets mais pour ouvrir le choix du consommateur sur tel ou tel aliment sans être complétement aveugles dans cette démarche quotidienne. C’est un Changement que nous souhaitons. Dans l’attente je vous invite à aller chez Auchan par exemple, de noter sur des produits ciblés les composants et d’appeler un ami, un familier se trouvant en un autre lieu ( dom-tom c’est pas mal ) et de comparer ! Je vous donne la garantie de belles surprises !


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