Pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ? (3) en Égypte ancienne !

www.aime-free.com
Source de l'article 
 
 
Ramsès III échappa par miracle à un complot ! Ce dernier prit naissance dans son propre harem... Oeil oudjat dans la tombe de ce monarque.  
Synthétiquement, pas moins de quatre vingt pour cent de la population Égyptienne antique fut composé par des travailleurs agraires…
 
Le restant fut :
- Les vizirs,
- Les soldats,
- Les scribes,
- … Tous faisaient partie de cette caste de "nanties", de cette armée de fonctionnaires qui avaient pour fonction de veiller à la bonne marche des deux terres !
 
Le haut de cette pyramide, pharaon, propriétaire en droit de tout ce qui existait au sein de son royaume, semblait bien gouverner, depuis son palais…
 
Mais, y avait-il de la corruption ?
 
Pharaon gouvernait-il réellement son royaume ?  
  "Mes remarques sur l’Égypte seront longues,   car aucun autre pays ne possède autant de merveilles,   ni autant d’ouvrages dont la description est un défi."  Hérodote.     © Source © ELODIE DROUARD / FTVI "Le crépuscule des pharaons" réunit les trésors de l'Egypte" "Les plus beaux chefs-d'œuvre des dernières dynasties égyptiennes sont réunis au musée Jacquemart-André, à Paris, pour une exposition exceptionnelle à voir jusqu'au 23 juillet 2012".   Préambule...Un petit rappel de ce que nous avons déjà traité sur ce sujet... Si cela vous est nécessaire !   Pour en savoir davantage sur ce personnage haut en couleur que fut pharaon, je vous convie donc à suivre les liens (en jaune) : ceux-ci correspondent à des articles édités précédemment !     Qu'avons nous donc découvert, à son sujet, lors des précédents articles traitant de ce sujet ?  – Pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ? • Mi-homme, Mi-dieu… Mi-divinité… 
• Tous les pharaons se firent baptiser "Fils de Ré"… • Le siège central du pouvoir, mais aussi de moult complots furent bien situé au palais royal...   – Assassinés par ses propres eunuques...
• L’atteinte à la vie du souverain fut certainement le lot de certaines périodes...
• L'historien égyptien Maméthon nous rapporta que le roi Amménémès…
• Quant à l'origine de la mort de Séqenenrê Taâ…
• Ramsès III… Un complot fomenté au sein même de son propre Harem ! 
 
Hypogée de Peshedu.  
Le complot...
Le crime...
L'assassinat politique...
Les conflits militaires...
 
Ceux-ci ne représentaient pas des événements exceptionnels !
 
Il fut...   "celui qui tient les Deux Terres dans l'étreinte de ses bras"  
Pharaon fut bien l'intercesseur auprès des nétèrou... De plus il était à leur image, paré de vertus surnaturelles.   Un être sacré et intouchable en somme !   Pharaons étaient "pénétrés" : - Du même sens de la grandeur ! - Du même caractère sacré... - Des mêmes prérogatives, - Des mêmes vénérations envers les nétèrou ! - Des mêmes services d'état et de leurs obligations envers le peuple Égyptien...
  Pour la plupart d'entre eux (pharaons), ils surent s'en faire aimer !   Administrateurs… Soldats... De Namer (Fondateur de la nation Égyptienne) à Nectanébo II (Le troisième et dernier pharaon de la 30e dynastie et ainsi le dernier souverain égyptien indépendant…), tous à des degrés bien différents, furent également de grands bâtisseurs ! Ainsi, pharaon fut perçu comme étant à la fois :   → De nature divine (moitié nétèr) : "Quiconque tient l'histoire d'un peuple tient son âme, mais quiconque tient la spiritualité d'un peuple le contraint à vivre sous le joug d'une servitude éternelle."Cheikh Anta DIO  Cet extrait provient d'un discours prononcé en 1985. A Atlanta en Géorgie aux État Unis d'Amérique à l'occasion d'une distinction. → Mais également de nature humaine (moitié humain),   → Comme égzlement et surtout étant le centre de cet État,   → Responsable du subi mais aussi du ressenti des populations sur cette terre de Kemet,   → … Aussi fut-il…   Il fut un nétèr vivant caractérisé par :
Sa couronne...
Sa barbe postiche...
Son sceptre...
© Source   Il fut la nourriture de son peuple… D’ailleurs à cet effet, il approvisionnait les castes qui le servaient ! En somme il déployait sa charité pour ceux dont le chemin était rectiligne à la manière de la Maât… Il fut Knoum tant il créa… Il fut Bastet tant il protégea Kemet… Il fut Sekmet envers ses contradicteurs… Miséreux furent ceux dont pharaon ne portaient pas en son cœur ! Pharaon fils de Râ…    Comment pharaon pouvait-il tout contrôler ? Il nous faut considérer pharaon comme : - Le garant des rouages de l’État, - Mais aussi de l'unité de Kemet, - Comme de la gestion du pays. Il y en allait ainsi… Ainsi ce fut à partit du palais… Ce dernier fut bien le centre administratif de Kemet… → Lieu rempli d’activités… → Lieu d’habitation de pharaon…. → Une "centrale" en quelque sorte ou se situait : - Les bases de cette administration, - Les magasins royaux, - Les ateliers royaux, - Les archives royales, - … Au commencement ce fut la famille royale qui eu en responsabilité tout cela, néanmoins, l’administration grandissante, pharaon délégua à des personnalités hors de la lignée dynastique… Ainsi, dans cette conception de la délégation, la plus haute charge de cette administration fut celle du vizir qui instaura un véritable réseau de fonctionnaires afin de gérer en particulier : - Les nomes (42 provinces) : eux-mêmes furent gérés par des "administrateurs" à savoir les nomarques (Ils représentaient l'autorité centrale de l'État, à savoir pharaon !). - Les territoires étrangers, - … Ce "réseau" fut d’ailleurs entretenu de par une formation en particulier dans les maisons de vie, ces écoles de scribes qui assuraient une main d’œuvre de lettrés indispensable… La contre-patrie de ce pouvoir central totalitaire…  
Cela se concrétisa lorsque le souverain fut faible ! Alors l’ensemble de la monarchie dans son ensemble le fut aussi… Incitant les nomarques à prendre d’avantage de pouvoir, d’autonomie, de richesses… Cela conduisit à plusieurs reprises dans l’Histoire pharaonique : - Vers une division du pays, - Vers des occupations étrangères, - Vers le chaos tant redouté sur cette terre de Kemet, - … Ainsi on subodore que la première période intermédiaire prit ses origines bien avant les faits avérés de ce chaos, lorsque Pépi I décida... Ainsi, dès qu'il fut en âge de régner seul, Pépi II se montra un souverain : - Intelligent, - Avisé qui œuvra dans la tradition de ces ancêtres ! Il fut un grand bâtisseur tout en étant soucieux de maintenir la prospérité de son royaume et ainsi d'en garantir les frontières.   Comment situer le point culminant, l'apogée, de l'Ancien Empire ? A quel moment se produisit l'invisible déclic ?  Celui qui fit que les choses ne progressaient plus ! Puis qu'elles régressaient ?   Je suppute qu'il nous est bien impossible de l'écrire avec certitude à l'heure actuelle ! Le mal étant ce qu'il est, bien insidieux : il emprunte le plus souvent des voies bien "souterraines"...    Ainsi lorsqu'il s'assied sur le trône le jeune Pépi II fut un pharaon vénéré, comme un nétèr dont l'autorité incontestée devait rayonner sur tout le royaume !   Ce fut du moins l'apparence ! Faux-semblant en vérité, car il s'était produit sous le règne de son père, "Pépi Ier", un fait qu'on peut, à première vue, attribuer au bon sens du pharaon, mais qui allait, à la longue participer à un processus de déclin du royaume !   Ce fut en effet à cette époque que les nomes, les provinces, eurent commencé à bénéficier d'une plus large autonomie sur le plan administratif !   Soliloque...  
Ainsi, rien n'est aussi évident qu'il n'y parait... à première vue !  Une décision qui semble avoir du bon sens sur le moment peut apparaître des générations plus tard complètement "toxique" (Mot devenu bien moderne à notre époque!)... Ainsi, Pépi I voulut-il certainement rendre plus fluide les décisions administratives, du moins les rendre plus réactives quelqu'en fut la situation géographique... Imaginez-vous le contexte : pharaon au sein de son splendide palais prend une décision applicable sur le champ à l'ensemble du territoire ! En cela rien de surprenant... Néanmoins afin que les ordres puissent arriver dans chaque village, chaque oasis... Combien de mois ? Combien d'années ? En parcellant en quelque sorte les territoires, en les rendant plus autonomes, les consignes de chaque nomarque devraient atteindre l'ensemble du peuple bien plus rapidement : que du bon sens sur le moment !   Mais en déléguant... En parcellant ainsi son autorité, pharaon en perdit non pas du prestige (quoique !) mais plus tôt du pouvoir !   ... Le chaos était en cela amorcé... Gouverner ne fut donc pas chose si facile !  
Plus on s'acheminait vers le terme de la civilisation égyptienne et plus le crime s'affirmait comme un des moyens de régler la succession au trône.
 
Les souverains de la Basse Époque offrent dans ce domaine quelques exemples saisissantes qui ne furent rien cependant auprès des pratiques alors en faveur chez les Lagides. 
 
Gouverner ne fut jamais chose simple, même lorsque pharaon avait la chance d'avoir près de lui le grand vizir le plus compétent et le plus dévoué.
Ce vizir occupait la plus importante fonction politique après pharaon. Il fut au sommet de l'édifice étatique, il régnait sur l'administration et devait connaître toutes les affaires de l'état !
Il fut choisi par pharaon parmi les personnages les plus lettrés et les plus savants de son entourage. 
 
Le vizir fut donc le chef suprême de l'exécutif.
 
Ses prérogatifs s'étendaient à pratiquement tous les domaines :
- Chancellerie,
- Justice,
- Police,
- Transports,
- Travaux,
- Agriculture,
- Le fisc,
- La trésorerie,
- ...  
 
Le cas bien particulier de l'armée...
 
Institution garante la défense du territoire national et de son intégrité, la force armée ne saurait avoir d'autre chef suprême que le souverain lui-même.
 
Elle fut commandée par un général en chef, choisi et nommé par pharaon, et qui ne recevait ses directives que de lui !
 
Même le grand vizir n'a aucun droit de regard dans les affaires militaires.
 
Sous l'Ancien Empire, il n'y avait pas d'armée permanente, mais seulement une garde royale plus ou moins étoffée selon les préoccupations du pharaon, ses ambitions et sa politique...
 
Sous le Nouvel Empire, elle devenait permanente avec des effectifs renforcés, des équipements perfectionnés et un entraînement accru.
 
L'armée de Ramsès II qui affronta les Hittites à Kadesh fut une armée de soldats professionnels, solidement encadré par des officiers de valeur et profondément imprégnés des principes de la discipline.
 
Lorsque l'armée partait en campagne, ce fut généralement le souverain qui commandait en personne !
 
A suivre... Désinences... prochainement sur le même sujet... pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte ? 
 
- Le vizir la clé de voûte de cette administration,
- Transmettre les décisions de pharaon,
- ... contrer les monarques.
 
A fin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
  
   • Sources...   

Collection "Passion de l'Égypte" Éditions Atlas 2003
 
Encyclopédie de la mythologie d'Arthur Cotterell Edition Parragon 2004
 
Nicolas Grimal. A History of Ancient Egypt . Wiley-Blackwell 1994
David P. Silverman . Ancient Egypt. Oxford University Press 2003
Elizabeth Payne . The Pharaohs of Ancient Egypt. Random House Books for Young Readers 1981  
 
 
   • Sitographie... 
 
Wikipedia  

    
Apophtegme...     "Sans la raison, la passion est aveugle, et sans la passion qui anime le projet,   la raison ne mène nulle part."   Michel Godet       "Car il est nécessaire de bien comprendre pour croire véritablement,   même s'il est encore plus nécessaire de croire pour bien comprendre." Saint Augustin, sermon 43.    
 
Fichier en mode PDF
 

Pharaon gouvernait-il réellement l'Égypte (3) en Égypte ancienne ! 
 


 
        ânkh oudja seneb
nḫ(=w), wḏ(=w), snb(=w) "Qu'il soit vivant, intact et en bonne santé !" La traduction littérale en français est quelque peu fausse :   vie, santé, force (v.s.f.)          vie, force et santé.