Chrétien d'Orient (suite1)

 Itinéraire de Paris à Jérusalem, Chateaubriand
Certes,il peindra l'Arabe sous des traits caricaturaux et terrifiants: l'imaginaire de la peur de l'Arabe est là, à cause peut être de sa crainte extrème des conséquences désastreuses qu'entrainerait la disparition du Christianisme dans ces lieux qui furent son berceau.
Certes il intemporalise  et stéréotype ce qu'il note à propos  de la nature cruelle des Arabes qu'il  souligne, son goût des massacres .Il confirme cette idée dans ses "Mémoires d'Outre Tombe"  où il mentionne l'angoisse terrible qu'avaient les prisonniers français  de tomber aux mains des "tortionnaires arabes"
Lançant la mode de l'exotisme oriental, il voit les arabes de grande taille, à la démarche fière:
"Ils sont bien faits et légers;Ils ont la tête ovale, le front haute et arqué, le nez aquilin, les yeux grands et coupés en amande, le regard humide et singulièrement doux"(Ide PàJ,P1011)
Portrait de prime abord élogieux!
Mais il est heurté par lintonation gutturale de la langue arabe et voila le coup de griffe:
"Rien n'annoncerait chez eux le sauvage, s'ils avient toujours la bouche fermée.Mais aussitôt qu'ils viennent à parler, on entend une langue bruyante et fortement aspirée, on aperçoit de longues dents éblouissantes de blancheur, comme celles des chacals "
8Il est las devant la misère qu'il rencontre, a une grande peur de se faire attaqué (il voyage armé),ne parle que de brigands, de dangers, de maladie et de faim;Fatigué il se dépeint, dans sa correspondanceà ses amis:
"jaune comme un maure et maigre comme un arabe"
Il déclare dans une lettre du 11 Mai 1807 :
"Quelle sujet de réflexion que l'affreuse tyrannie que la misère épouvantable dont je fus témoin; J'ai vu des Provinces désertes, des peuples consternés, la stupeur de l'esclavage, la brutalité du pouvoir: voila les admirables effets du gouvernement absolu et de l'empire militaire "dit il lors de sa traversée de la Turquie
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